Lors d’une sortie hier, samedi 21 décembre 2024, en réponse à la sortie du procureur de la République sur les antennes de la chaîne nationale, les avocats de l’ancienne première Dame, Sylvia Bongo Ondimba et de son fils, Nourreddin Bongo ont dénoncé « les traitements cruels et dégradants » dont seraient victimes leurs clients.
Sylvia et Nourreddin Bongo, détenus depuis septembre 2023 à la prison centrale de Libreville seraient victimes de « traitements cruels et dégradants ». C’est ce que arguent leurs avocats suite à la sortie, vendredi 20 décembre dernier sur les antennes de Gabon 1ere, du procureur de la République Bruno Obiang Mve qui déclarait que les deux prévenus « n’ont jamais été torturés ». Allant plus loin, le procureur avait même mentionné que la défense de l’ancienne première Dame et du fils d’Ali Bongo Ondimba a pu rencontrer ses clients dans le « strict respect de la confidentialité des échanges entre les avocats et leurs clients ».
Il n’en est rien. Ont rétorqué samedi 22 décembre, à la suite d’une sortie, les avocats. Arguant leur « stupéfaction » face au communiqué de la justice gabonaise. « Nous sommes encore sous le choc de ce que nous avons vu et contestons totalement les allégations mensongères d’un procureur manifestement aux ordres », ont fait savoir Maitres François Zimeray et Catalina de la Sota qui dénoncent par ailleurs une détention arbitraire de leurs clients depuis dix-sept mois.
Trouble sur la vérité
Face à ces accusations, impossible de situer les responsabilités. Et pour cause, depuis toujours (même sous Ali Bongo Ondimba), les faits d’accusations de traitement inhumain, de torture et autres sévisses à l’endroit des prisonniers ont souvent été évoqués sans que la justice confirme ces accusations. Dans la longue liste des prisonniers enregistrés sous l’ancien régime, nombreux sont les acteurs politiques, syndicalistes, activistes et autres, qui n’avaient pas manqué de faire valoir ces accusations. Le cas de Jean Remy Yama, Brice Laccruche Alihanga, Bertrand Zibi pour ne citer que ces hommes renseigne.
Le Fils du Bled