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jeudi, 9 mai 2024

Enseignement supérieure/crise universitaire : les méandres de l’usure.

« La réalité de la dualité donne l’absolue raison de l’existence. Car tout ce qui pourrait concrètement être bon dans la société ne l’ait forcément pas. Et tout ce qui serait foncièrement mauvais ne l’est absolument pas à ce qui semble ». Comprendre cette philosophie de l’existence équivaut à comprendre la nécessité pour un État de disposer de structures de formation de cadres pour le devenir ou de ne pas en disposer du tout.                          

Quand le contraire de l’un ou l’autre des cas qui passe, il y’a forcément deux choses : soit un manque de volonté politique, soit une désinvolture des différents bénéficiaires.

Les crises chroniques et récurrentes dans le chaudron universitaire gabonais, doivent pour le moins, interpeller l’ensemble des acteurs du secteur de l’enseignement supérieur du pays. Afin de mieux comprendre si les sinuosités  de l’usure n’ont pas réellement atteint le secteur universitaire gabonais, 50 ans après l’ouverture, par le défunt Président Omar Bongo Ondimba, de la première institution universitaire du pays.

Une volonté qui obéissait à un désir ardent de voir le Gabon se doter de structures pour la formation de l’élite la jeunesse gabonaise. Malheureusement, cinq décennies plus tard, le constat est des plus désolant.

Le gouvernement, depuis de nombreusement années, ne semble plus maitriser et / ou pas du tout, la gestion de ce secteur  malgré l’organisation des états généraux ou des task force pour permettre une meilleure compréhension des maux qui minent l’antre du savoir gabonais. Alors que plusieurs compatriotes, aujourd’hui responsables dans un certain nombre d’administrations voir  des institutions ont été les piliers de cette longue marche en avant de l’enseignement supérieur au Gabon.

On parlait à l’époque de révolution universitaire. A un moment donné, dès 1990, le soulèvement  des mouvements estudiantins d’alors a donné l’opportunité au pouvoir de l’époque de s’ouvrir à l’expression plurielle par l’instauration du multipartisme. Ce qui constituait tout de même un baromètre de la situation sociale du pays. Même si plusieurs années après, les problèmes d’intendance des cités universitaires et grandes écoles du pays sont restés rentiers et toujours éternels.

Car atteint par la “cochenille” des méandres de l’usure. Des structures qui aurait dû accompagner cette volonté comme : l’Ecole nationale des postes et télécommunications (ENPT), l’Ecole nationale des cadres ruraux d’Oyem (ENCR O), Ecole nationale des travaux publics de Fougamou (ENTP)… ont dû fermées faites de résultats probants.        

Au Gabon, on peut alors dire que l’État, de manière controversée, a démissionné de ses obligations et devoir du milieu universitaire en dépit de colossaux moyens financiers débloqués pour la réhabilitation de ces certaines infrastructures.  Alors que partout dans le monde, l’université reste ce lieu où se transmet la connaissance, de l’excellence…                    L’antre du savoir-faire,  de l’intelligence.

Les crises universitaires sont alors devenues tellement d’une humeur acariâtre, voir hargneux et grincheux, difficile à supporter que l’on ne sait plus qui réellement fait quoi dans ce milieux. L’État las, des jérémiades des enseignants-chercheurs (?), ne prêterait plus une attention à des caprices en collusion avec l’animation politique véhiculée en milieu universitaire par certains enseignants.       

Les enseignants désormais transformés en “mousquetaires” et conditionnant les étudiants à leur vie de contestataires. Toute chose qui renforce la baisse du rendement et de la qualité des enseignements dans les universités gabonaises. Une usure universitaire qui amène les parents nantis à expatrier leurs enfants et à quel prix ?

Thierry Mocktar                  

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