Respectivement ancien Vice-président de la République, ancien candidat à l’élection présidentielle de 2023, ancien Premier ministre et ancien ministre sous Ali Bongo Ondimba, Pierre Claver Maganga Moussavou, Albert Ondo Ossa, Alain-Claude Bilié-By-Nze et Ali Akbar Onanga Y’Obegue ont animé ce mercredi 8 janvier 2025, une conférence de presse à Libreville sur L’avenir Démocratique du Gabon.
Cette rencontre avec les journalistes était l’occasion pour ces personnalités politiques de présenter une déclaration publique commune, élaborée dans un esprit de responsabilité et d’unité nationale, face aux défis nés de la Transition politique actuellement en cours au Gabon. Les questions liées à l’inclusivité, à la transparence et à la légitimité du processus électoral en cours, ainsi qu’à la nécessité d’un retour aux principes fondamentaux de la démocratie et de l’État de droit ont été abordées.
Si l’année 2025 marque la fin de la Transition au Gabon, ces acteurs, au nombre de quatre, voient en cette année, une occasion de reconstruction d’un Gabon nouveau, où règne une véritable démocratie. « L’événement de ce jour visait à éclairer l’opinion publique et relayer nos préoccupations et propositions, car l’avenir de notre pays est l’affaire de tous », ont-ils souligné dans leur déclaration.
Pour remettre le Gabon sur les fondamentaux de la démocratie, ils ont formulé cinq exigences. Entre autres, le retour des militaires dans les casernes, le retour de la Constitution de 1991, la refonte du cadre électoral et la mobilisation du peuple gabonais. « Le Gabon est une république, un mot issu du latin ’res publica’ qui signifie littéralement « chose publique ». Chaque citoyen, quelle que soit sa condition, a un droit et un devoir de se prononcer sur l’avenir de notre nation », a commenté Ali Akbar Onanga Y’obegue.
Critiquant la légitimité de la nouvelle Constitution de 2024 du fait selon eux de son adoption opaque et non consensuelle, ils exigent le retour de la Constitution de 91 modifiée par la loi référendaire de 95. Celle-ci pourrait faire l’objet de modifications nécessaires justifiées par le nouveau contexte politique.
S’agissant de leur dernier point, le Dialogue politique inclusif, les quatre acteurs politiques qui forment désormais une sorte de coalition non dévoilée, dénoncent l’absence de dialogue entre les différentes forces politiques et sociales, insistant par ailleurs sur la nécessité d’un échange sincère pour construire un avenir commun. Ce, malgré que plusieurs d’entre eux aient été à plusieurs reprises reçu en audience par le président de la transition dont ils veulent être des opposants farouches.
Ce blocus politique contre le mode de gouvernance durant la Transition dirigée par le président Brice Clotaire Oligui Nguema suscite à la fois de la surprise et des interrogations, quand on sait qu’il y a seulement un an, la politique opposait ces quatre acteurs.
Rachelle B.