Institué en 2019 conformément à un contrat de bail la société Mavikana Mamboundou, l’Economat de la mairie, censée fournir aux agents municipaux des produits alimentaires et des équipements électroménagers à des prix homologués, s’est détourné de sa mission pour devenir un prêteur usuraire. Face aux taux d’intérêts pratiqués jugés excessifs, le Général Jude Ibrahim Rapontchombo, Délégué spécial de la commune de Libreville, n’a eu d’autre choix que de mettre fin à cette activité frauduleuse.
Exploitée par la société Mavikana Mamboundou Houssein, cette structure abusait des agents. Installée au départ en tant qu’Economat de la mairie, la structure proposait des prêts aux agents à des taux d’intérêt excessifs, dépassant parfois 60%. Ce qui constitue, selon le Délégué spécial, une infraction grave au contrat de bail. Et pour cause, plusieurs agents ont été financièrement souillés par cette pratique, les plongeant dans une « précarité insoutenable ».
Or, l’article 11 du contrat impose aux agents souhaitant bénéficier des services de l’Economat d’obtenir une attestation de capacité d’endettement auprès de la Direction générale des finances, avec une limite fixée à 30 % du salaire brut. « Tout agent sollicitant un prêt usuraire auprès de la société Mavikana Mamboundou engage sa propre responsabilité et agit à titre personnel », insiste le délégué spécial, précisant que ces pratiques sont désormais formellement interdites. Cette mesure vise à protéger les agents municipaux et à restaurer l’intégrité du service offert par l’économat.
D’après la mairie, en interdisant ces prêts abusifs, le délégué spécial envoie un signal fort contre les dérives financières et commerciales au sein de la mairie de Libreville. Cette initiative marque une étape importante vers une gouvernance plus transparente et équitable au profit des agents municipaux.
Le Fils du Bled