Ce lundi 02 juin 2025, les populations du célèbre « Boulbaisse », derrière Gabon Télévision, et celles du Camp de Gaulle ont assisté impuissantes, à la démolition de leurs constructions. Ayant supervisé cette opération, Edgard Moukoumbi, le ministre des Travaux publics justifie cette démolition par la nécessité du « progrès » auquel le Gabon aspire.
Du célèbre « Boulbaisse » au Camp de Gaulle, les bulldozers du Génie Militaire n’ont épargné aucune construction. En tout cas, pas celle alignée sur le lieu de passage du projet de construction du futur boulevard de la Transition ainsi que celui de l’échangeur du Camp de Gaulle.
Ministre des Travaux publics, Egard Moukoumbi a personnellement supervisé les travaux de cette destruction en présence d’Andrien Nguema Mba, Délégué Spécial de la commune de Libreville et d’Adelphe Gildas Mickoto, Directeur général de l’Agence nationale de l’Urbanismes, des Travaux topographique et du cadastre (ANUTTC).
Pour le Ministre, la conduite de ces deux projets infrastructurels cruciaux pour l’ouverture de Libreville ne souffrira d’aucun blocage. Et pour cause, Les travaux en cours pour la construction de l’échangeur du Camp de Gaulle avec ses routes annexes et du futur boulevard de la Transition, reliant Jeanne Ebori à l’Assemblée nationale, visent à fluidifier la circulation et à résorber les inondations chroniques grâce à l’aménagement des bassins versants.
En préparation à ces déguerpissements, les équipes de l’ANUTTC ont multiplié les recensements et les mises en garde ces dernières années, mais certaines populations, apprend notre rédaction, ont tardé à évacuer les zones concernées. Pour le Ministre, « le temps des avertissements est révolu ». « Nous prenons nos responsabilités : le progrès du Gabon nécessite des choix audacieux », a-t-il souligné, tout en rappelant que les démarches d’indemnisation avaient été mises en place des années pour les résidents dûment identifiés.
Appuyé par le Génie militaire, le gouvernement a initié les opérations de démolition qui se poursuivront jusqu’à l’évacuation complète des sites liés à ces deux grands projets structurants. Cette démarche est en phase avec l’accélération de la modernisation du Grand-Libreville voulu à la fois par les populations et les plus hautes autorités du pays.
Flaury Moukala