Selon les nombreux militants du parti au pouvoir et résidents de la circonscription qui reprocheraient l’abandon – par le député local – du terrain politique au profit de l’adversaire, l’entente ne semble plus être à la parfaite “camaraderie militante” entre le faiseur de roi et doyen politique, André-Dieudonné Berre “ADB”, et son ex-poulain, Gabriel Malonga Mouélé.
De quoi s’inquiéter quand on sait que ces deux “camarades” sont aussi respectivement à la tête des instances statutaires devant réguler et optimiser le fonctionnement du Parti démocratique gabonais (PDG). Notamment le Comité des sages et la Commission de révision des textes.
Alors que sur l’ensemble du territoire national où le parti est aussi bien implanté, l’heure est désormais à la grande mobilisation en prélude des élections de 2023, dont les présidentielles, au regard des populations qui clament en faveur de la candidature de l’actuel chef de l’État, Ali Bongo Ondimba.
En effet, il serait reproché à l’élu national, Gabriel Malonga Mouélé, cette tendance d’abandon du terrain depuis plus de deux ans pour des raisons diverses, indiquent certaines sources. Compte tenu de l’immobilisme et de l’inertie qui se sont installés. Alors qu’après deux mandats passés à l’Assemblée nationale, le député du premier siège du premier arrondissement de Libreville, connaît ces derniers temps une forte baisse en termes de popularité électorale.
Une situation peu rassurante pour le parti au pouvoir qui soulève l’ire du doyen “ADB” et le courroux des militants du cru. L’exécutif de l’ancien parti unique pourrait également envisager des stratégies palliatives. Investir dans la circonscription des candidats neufs qui reflètent un nouveau visage. Dont les ambitions cadreraient avec les objectifs du concept des 2R (régénération-revitalisation) mis en œuvre dans le cadre de la redynamisation de l’action du PDG et du renouvellement de son élite.
Surtout face à l’inactivité sur le terrain, et qui aurait favorisé, ces derniers temps, l’implantation dans la contrée de forces politiques adverses. D’aucuns entrevoient déjà en la jeune suppléante, Michèle Essonghé, une figure emblématique à la succession de Gabriel Malonga Mouélé.
En effet, selon de nombreux militants de la circonscription, à travers les mouvements associatifs et l’encadrement des jeunes en soutien à l’action du Distingué Camarade Président, Ali Bongo Ondimba, qu’elle animent, la jeune élue bénéficie d’un aura multidimensionnel de la politique de l’Égalité de chances et de la promotion de la dimension-genre pour jouer le rôle mobilisateur afin d’assurer une élection “cash” et “100%” à la candidature d’Ali Bongo Ondimba en 2023 dans le premier siège du premier arrondissement de Libreville.
André-Dieudonné Berre qui a toujours assumer le rôle du “patriarche politique” devra, très certainement, tenir compte de ce nouveau tabloïde qui se dessine dans sa circonscription pour la (re) conquête du terrain après avoir été un légendaire député-maire et Ministre.
Avec plus de 35000 électeurs inscrits – dont 17800 pour le premier siège – le premier arrondissement de Libreville est un pilier politique important de la province de l’Estuaire et pour l’affirmation du Parti démocratique gabonais (PDG).
Thierry Mocktar
