Les jours de Rose-Christiane Ossouka Raponda sont-ils finalement comptés à l’immeuble du “2 décembre ?”. La promotion, le 12 octobre dernier d’Alain-Claude Billie by Nzé au rang de Vice-premier ministre – dont deuxième personnalité dans l’ordre protocolaire du gouvernement – laisserait supposer que Rose Christiane Ossouka Raponda serait parfaitement établi, supputent-on dans certains milieux politiques au Gabon.
Les gabonais le présageait depuis quelques temps déjà, les relations entre les deux têtes d’affiche de l’exécutif gabonais n’étaient plus au beau fixe ni à la complicité d’antan. Aurait cédé place au doute. Les demi-remaniements ministériels survenus entre-temps, traduisent, en effet, le déclin dont le gouvernement s’est habilement paré.
L’absence remarquée de la première ministre aux “Awards” de l’ALWN-Gabon n’a pas laissé indifférentes certaines interrogations au lendemain de la promotion de l’ancien Ministre d’État pour tant présent à la cérémonie. Renforçant ainsi le doute qui plane sur la cohésion et l’action gouvernementale de plus en plus rejetées par les gabonais qui aspirent à un mieux-être.
Et dont on s’interroge toujours de l’efficacité et du non-dit pour ce qui est de l’éphémère dissolution du Ministère des travaux publics.
Plusieurs fois pressenti occuper la fonction de Premier ministre, Alain-Claude Billie by Nzé s’est toujours vu recalé pour des raisons évidentes de stratégies politiques. Et 2023, pourrait finalement être la bonne pour le fidèle compagnon de lutte d’Ali Bongo Ondimba. Qui malgré l’adversité, ne s’est toujours pas détourné de la confiance en la politique impulsée par le Président de la République dont il reste l’un des fervents soutiens de l’action.
Une action politique qui a bien besoin d’un renouveau au niveau du dynamisme et de l’efficacité à quelques mois de l’élection présidentielle. Alain-Claude Billie by Nzé est-il donc l’homme qu’il faut à la place qu’il faut ? Seul l’arbitrage du président Ali Bongo Ondimba saura départager les différentes opinions en opposition sur la question.
D’autres estiment déjà dans certaines sphères du pays que le député de Makokou de par son verbe acéré serait à même le mieux placé à l’échelle gouvernementale pour la succession de Rose-Christiane Ossouka Raponda. Qui semble avoir atteint là l’apogée de la conduite de la politique gouvernementale. Surtout que d’ici le congrès d’investiture de la candidature du candidat du Parti démocratique gabonais (PDG) à l’élection présidentielle de 2023, beaucoup de chose pourrait bien se passer.
Certains milieux hostiles à la politique d’Ali Bongo Ondimba redoutent déjà, quant à eux, une possible accession d’Alain-Claude Billie by Nzé au sommet du gouvernement, dont le prémices pourrait être cette promotion comme Vice-premier ministre. Car l’on sait la détermination, l’engagement et la témérité qui ébranle le natif de l’Ogooué-Ivindo dans défense des intérêts de l’action du chef de l’État pour le développement du Gabon.
En effet, pour défendre ce bilan en 2023, le président de la République a besoin à ses côtés des acteurs de courage disposé d’une parfaite connaissance du milieu politique et imbus d’audace pour inverser une tendance dans le camp de la majorité, encore, trop enclin à l’égocentrisme. Pour de nombreux observateurs, Alain-Claude Billie by Nzé répond parfaitement à ces exigences tant recherchées par Ali Bongo Ondimba pour 2023.
Thierry Mocktar
