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jeudi, 2 mai 2024

Zones humides : des filtres naturels

Certes méconnues au Gabon du fait du manque d’études, les zones humides jouent cependant le rôle de régulateur écologique dans la biodiversité. Leur destruction totale pourrait engendrer d’énormes dégâts, tant pour l’homme que pour certaines espèces de plantes et animales.

Comme chaque composante de la biodiversité, les zones humides ont un rôle primordial dans la régulation du cycle climatique. En plus d’être des filtres naturels, elles participent à toute une alchimie naturelle. « Sur le plan écologique, ce sont des endroits de concentration d’eau. Parce que l’eau est un agent qui, tombant du ciel sous forme de pluie, ruisselle, s’infiltre au sol et se retrouve par après dans les zones les plus basses », souligne Nicaise Rabenkogo, Docteur en Géographie et aménagement de l’espace, également Chercheur au Cenarest.

Une fois dans ces zones, l’eau va passer un certain temps et va se délester de toutes les charges accumulées dans son transport : sable, feuilles mortes, produits chimiques, etc. L’eau perdra ainsi sa force et va se stabiliser. « A partir de là, toutes les particules qui sont en elles, vont se déposer et créer ce que l’on appelle une sédimentation », ajoute le Docteur.

Dans ces endroits où les particules vont se déposer, des déchets vont se décomposer, sous l’action des virus et des bactéries qui s’y trouvent et dont le rôle est de décomposer toutes formes mortes. Va alors se produire des gaz (carbone, méthane, etc…) piégés dans la zone humide liée à la décomposition de ces corps. « C’est donc une zone qui va avoir pour rôle d’épurer l’eau, de piéger les gaz à effet de serre et de participer au développement de la vie. Car il existe dans cette zone, des oiseaux, poissons qui se nourriront de celle-ci », ajoute Nicaise Rabenkogo.

Les zones humides comme celles dites sèches sont en effet des zones de concentration de la vie, de biodiversité. Pour le spécialiste en Géographie, détruire ces zones, c’est détruire cette biodiversité et les conséquences seront incalculables. « On aura plus d’eau, parce que ne pouvant plus stagner, cette ressource ira directement dans les grands fleuves et en mer avec tout ce que cela comporte comme toutes les saletés et la pollution », décrit-t-il. Sa conclusion, « si elles n’existent plus, toute la diversité des plantes qui y existent partent également ».

La Lettre Verte 

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