Après avoir trôné au sommet de la grande famille du football gabonais du temps où il était président de la Fégafoot (Fédération gabonaise de football), Adrien Nkoghé Essingone a ouvert une courte parenthèse pour se mettre à nouveau au service de la nation.
Comme le demande d’ailleurs son statut de député du siège unique du département du Komo-Ocean et de la commune de Ndzomoe. Nommé à la tête de la Commission technique qui s’est penchée sur les solutions idoines pour redresser le football domestique gabonais, il a prôné le retour aux méthodes qui ont porté leurs fruits par le passé, mais aussi l’ouverture à toutes les propositions porteuses.
« Après neuf années d’expérimentation, nous avons fait le point. Ce point doit nous aider à aller sur des bases fermes. Il ne faut pas avoir peur de prendre des risques. Le football c’est d’abord le cœur, la passion. De par mon expérience, je me rappelle que nous avions eu des équipes qui ont été créées par des entreprises. Si ce n’était qu’en termes d’argent et d’infrastructures, ces équipes seraient toujours là. Mais l’argent ne fait pas tout. Une équipe c’est un cœur, une âme et une base populaire.
Et autour, un environnement qui favorise l’éclosion et la valorisation des talents. Ces talents qui rendrons notre championnat national plus compétitif, nos clubs plus performants en compétitions africaines, mais qui seront des compléments de nos internationaux venant de l’étranger pour des sélections encore plus fortes ».
Ainsi parle celui qui, en avril 1997, au sortir de la débâcle du National Azingo (ancienne appellation des Panthères du Gabon) contre le Maroc (0-4), au stade Omnisport Omar Bongo de Libreville, en qualifications de la Coupe du monde 1998, avait été sommé par le gouvernement d’organiser des Assises nationales similaires à celles dont il a pris part il y’a quelques jours. (Sources l’Union).
Thierry Mocktar
