Alors que le Commandant Oscar Sadibi Mapangou a effectué récemment une mission de contrôle chez deux producteurs d’eau en sachet, le directeur général dont il assure l’intérim depuis plusieurs jours, a désavoué cette inspection brandissant le non-respect des procédures y relatives. Cette sortie fait débat dans l’opinion qui acclame le geste du Commandant et désavoue le communiqué du directeur général en séjour en France.
Qui de la santé des gabonais ou des procédures est le plus important pour la direction générale de l’Agence gabonaise de sécurité alimentaire (AGASA) ? Si à l’unanimité, les gabonais ont répondu à cette question à la suite de la sortie jugée « malveillante » du directeur général du bras séculier de l’Etat en matière de sécurité alimentaire, celle-ci soulève moult interrogations notamment au sein de l’opinion publique.
En effet, certains y voient en cette sortie taguée du prétendu sceau du « non-respect » de procédures en matière de conduite et déroulement d’une inspection sanitaire en zone CEMAC et au Gabon, avancé par Dr. Jean Delors Biyogue Bi-Ntougou, une sorte de fuite en avant pour masquer les « deals d’arrière cuisines » entretenus par l’AGASA avec les producteurs véreux.
Cette sortie, a-t-on appris d’une source digne de foi au sein de l’AGASA, a été suivie par deux agents assermentés, conformément à la procédure en vigueur. Quant aux lois Cemac mises en avant par le directeur général dans son communiqué, elles concerneraient, a-t-on également appris, le volet viande de brousse et on l’eau conditionnée. De quoi s’interroger sur les vraies raisons de cette sortie, alors que le Commandant Oscar Sadibi Mapangou assuré l’intérim signé par Dr Jean Delors Biyogue et avait quitus sur plusieurs pans de cette administration en l’absence de son supérieur hiérarchique.
Applaudie par le plus grand nombre, la diligence du directeur général adjoint sur un appel des populations du PK27 a permis de clarifier la situation d’insécurité alimentaire dont sont victimes les gabonais au quotidien par la vente d’eau en sachet, sous le regard bienveillant et indifférent de l’AGASA. Bien plus, le conflit né de cette affaire source, pour ceux et celles qui savent lire entre les événements, sur les magouilles qui certainement ont pignon sur rue dans les couloirs de l’AGASA.
Sinon, comment expliquer le désaveu d’une mission et pourtant saluée par le plus grand nombre, lorsqu’il y a seulement deux semaines, à l’occasion de la journée mondiale de la santé des plantes, organisée sous le prisme de la sécurité alimentaire, le ministre de l’Agriculture, de l’Élevage et du Développement rural, Odette Polo épouse Pandzou interpellait la direction générale sur la nécessité et l’urgence de se déployer sur le terrain. « Le rôle de l’AGASA doit se faire ressentir sur le terrain », martelait-t-elle. Cette interpellation semble être bien passé chez le Commandant qui, au lendemain, a pris le taureau par les cornes face à des manquements à l’action de la part de l’AGASA qui source de problèmes de santé dont sont victimes de nombreux consommateurs. C’est à croire qu’au Gabon, le respect des procédures est plus important que la santé des populations.
Affaire à suivre…
Flaury Moukala
