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samedi, 20 avril 2024

Ruth Ntsame Owono : la lettre d’un dernier espoir de l’étudiante de 19 ans au Président Ali Bongo Ondimba.

Ntsame Owono Ruth, âgée de 19 années, étudiante en licence 1 (bachelière 2019) a été diagnostiquée il y a 4 ans  d’un Lupus ,depuis lors, de nombreux internautes relaient son histoire en espérant créer une chaine de solidarité autour de cette dernière. Elle a elle-même décidé de s’adresser au président de la République  Ali Bongo Ondimba au moyen d’une lettre postée sur Facebook.

Nous vous livrons la lettre tel que reçue ici.

J’ai bien envie de vous vouvoyer, mais en le faisant, j’aurai l’impression de parler à un parfait inconnu. Mon président, mon yaya ( Je veux dire).

Il y a plus de 5 ans en arrière, tu venais dans tes mains avec un bijou précieux pour tous, qui n’était autre que “Le bien-être de la jeunesse”. Dans toutes tes campagnes, tu ne manquais jamais d’exprimer ton affection pour la “jeunesse”. C’est même à ce moment, que j’ai commencé à avoir une affection pour toi mon yaya.

Quelle joie de voir un grand frère qui pense ” NOUS”, qui a comme combat ” NOUS”, un frère qui ne respire que “NOUS” et ne se soucie que de “NOUS”. Me voilà aujourd’hui parmi ce “nous” en question.

As-tu entendu parler de moi depuis un moment ? (paraît-il que je suis la vedette actuellement [rire] ). Si non, voici:

Je suis Ntsame Owono Ruth, âgée de19 années, étudiante en licence 1 (bachelière 2019) et je viens d’une famille pas très riche. Dans les projets de mes parents, ils avaient prévu me payer l’école, me soigner, m’élever. Ils ne s’y attendaient pas à autant, et ne pensaient jamais que dans les ambitions tracées, s’ajouteraient les charges d’une si grave maladie (Pourtant très croyants). En effet, depuis 4 ans, on m’a diagnostiqué comme étant atteinte d’un lupus (une maladie chronique auto-immune, qui survient lorsque le système immunitaire s’attaque aux cellules de l’organisme et les détruit.) Apparemment, grave pour le monde, pour mon entourage, mais pas grave si on a des moyens et surtout si on croit en la puissance de Dieu.

En parlant des moyens, du point de vue financier, c’est une situation qui pèse lourd sur la tête de ma famille, qui ne possède pas la somme demandée pour les soins.

Entre ordonnances, consultations, soins et etc.. Il faut vraiment avoir un bon paquet à ses côtés, chose que nous n’avions pas malheureusement. (L’argent des locataires à termes, pareil pour le salaire de maman et les épargnes des personnes de bonne foi (amis, famille, connaissances)).

N’ai-je pas droit à la vie; pourquoi pour me sauver, il faut d’abord que je paie; pourquoi ne peut-on pas me traiter, et ensuite, je paierai ? “Non! Dit-on.”

Je suis internée depuis un mois à l’hôpital général de Libreville, en médecine interne au 2 ème étage chambre 67.

À quelques jours de la rentrée, Cette période où des jeunes comme moi, apprêtent leurs fournitures pour l’année scolaire à venir, je suis sur un lit, menottée par des perfusions m’emprisonnant. J’essaie de sourire grâce à la mobilisation de mes amis qui ont été alerté. (Ils ne manquent pas un moment, de me manifester leur amour.)  Et ont à leurs tours, bousculé les réseaux sociaux. Des pages se sont levées, des influenceurs et des musiciens n’ont pas manqué de partager leurs sensibilités face à mon cas (dommage que ce n’est pas suffisant).

Je respire mal ! Ma tête tourne ! J’ai des nausées ! J’ai du mal à marcher ! Dans mon cerveau je sens comme des fonds sonores ! Je suis fatiguée ! Je cris au secours à Dieu de jour comme de nuit ! Les cuisses de ma mère sont remplies de larmes, et le mouvement de ses bras ont l’air de faire un tremblement. Elle ne se change plus, ne se lave plus ( sniff)Maman fait une semaine avec un même vêtement parce qu’elle a peur de me voir fermer les yeux à jamais en son absence(J’ai pitié), l’énergie de son visage imbibée de sueurs, montre les efforts qu’elle fournit pour me voir en vie.

Sous son foulard, elle porte les mêmes tresses depuis un mois (4 grosses civiles). Yaya, Ya Ali, s’il te plaît (sniffff) sors nous de là. J’ai fait l’école comme tu nous l’as toujours reproché (j’ai obtenu le bac à l’âge normal.) Mais la maladie veut me retenir. À cette allure, mon dernier espoir c’est toi et tout ton staff. Allez-y vous voir ma lettre et mes lamentations?

Je ne veux pas mourir ! J’ai peur de mourir d’ailleurs ! S’il vous plaît, aidez-moi (sniff.) Mon cerveau affaibli, a du mal à trouver d’autres mots pour solliciter votre attention et votre compassion. C’est donc par ces mots que je terminerai en vous disant déjà un grand merci. Si jamais vous me lisez, voici le numéro de maman : +241074201117. “

Je compte sur la toile virtuelle pour les partages, afin que cette lettre parvienne à tes yeux Ya Ali «connexion spirituelle émanant d’une inspiration. C’était Ruth, parlant dans un autre corps»

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