L’on pensait que le climat entre les parfaits « alliés » du scrutin référendaire (novembre 2024) et de l’élection présidentielle (avril 2025) était à l’apaisement, après un certain nombre de clashs. Malheureusement, depuis quelques temps, on observe des oppositions distancées entre les responsables du Parti démocratique gabonais (PDG) et de l’Union démocratique des Bâtisseurs (UDB).
Évidemment après l’échange entre les deux Secrétaires généraux (Angélique Ngoma et Mays Mouissi Kinga), puis le débat suscité autour de l’affinité des deux partis à la personne du Président de la République, le tour serait désormais revenu à Blaise Louembè et Jean-Pierre Oyiba d’être en contradiction.
Une opposition qui fait suite aux propos jugés tendancieux par l’opinion gabonaise prononcé par le Président du Parti démocratique gabonais à l’encontre du « frère », Directeur de cabinet politique du Président fondateur de l’Union démocratique des Bâtisseurs, après que celui-ci ait dénoncé la précarité du réseau routier de Koula-Moutou dont Blaise Louembè se trouve être candidat au 1er siège de la commune.
En campagne électorale, il y’a parfois des propos qui dépassent de la pensée de certains candidats pour se mettre en évidence face à l’électorat. Pourtant, « la politique est un débat d’idées et de projets et non une guerre », a rappelé Jean-Pierre Oyiba, l’homme de vérité à faire tomber les masques autour du chef de l’État.
Malgré son droit de réserve, le collaborateur du Président de la République a tenu à recadré son Aîné suite à des propos électoraux qui ne cadrent ni avec le réalisme ni avec la réalité des faits évoqués.
En effet, en tant que ministre des Travaux publics, sous le règne d’Ali Bongo Ondimba, Jean-Pierre Oyiba, après avoir démissionné de son poste de Directeur de cabinet du Président de la République un mois après sa nomination, a occupé la fonction gouvernementale dont il n’avait que pour seul interlocuteur, le Directeur de cabinet, à l’époque Brice Laccruche Alihanga, ndlr. Autrement dit, de qui il dépendait de la décision.
Blaise Louembè se serait-il trompé d’adversaire ? Car, un ministre n’a pas pour mission la construction des routes ou toute autre infrastructure. Il implémente et met en application la feuille de route édictée par le président de la République.
Après avoir passé plus de deux décennies à la tête du ministère des travaux publics, Zacharie Myboto avait été tenu pour responsable de l’échec du réseau routier gabonais. Dans un ouvrage « J’assume » publié par ses soins, il dénonçait la multiplicité de lourdeurs autour du chef de l’État pour la matérialisation de la politique du président de la République.
Tout comme Jean-Pierre Lemboumba Lépandou, alors ministre de l’Economie et des Finances sous Omar Bongo Ondimba avait choisi de démissionné de ses fonctions, afin de ne pas faire dans la figuration au sein de l’équipe gouvernementale. Autant les anecdotes ne manquent guère.
En effet, le manque de la mise en œuvre de certaines dispositions est parfois la cause de l’échec de nombreux projets aux Gabon. Histoire de rappeler à Blaise Louembè qu’après avoir occupé des fonctions prestigieuses au sein de la haute administration gabonaise, en dehors des intérêts personnels réalisés à Koula-Moutou, rien n’a été fait pour la communauté.
Thierry Mocktar
