Leur pays va-t-il continuer à être le théâtre de ressortissants expatriés qui s’illustrent par des actes de vulgarité, de dénigrement, de manipulation de conscience ou encore de diffamation dont les propos hostiles et virulents à l’endroit de leurs autorités ne reflètent pas les positions des pays respectifs de ces étrangers ? S’interrogent de nombreux Gabonais sans xénophobie aucune.
Depuis le début de l’opération de déguerpissement lancée à Derrière-l’Assemblée, Plaine-Orety et la Vallée-De-Gué-Gué, l’on assiste sur les réseaux sociaux à une vague de propos intolérables, proliférés par de pseudos « activistes » à l’égard du Gabon – leur terre d’accueil. Ces propos s’adressent particulièrement au couple présidentiel gabonais.
Si la représentation diplomatique camerounaise a réagi en se désolidarisant de la croisade de l’hostilité des propos de ses ressortissants sur la toile, il est à craindre que cette escalade ne vienne jeter un sérieux coup de froid dans les relations entre les deux pays.
Peuple d’hospitalité légendaire et tolérant, les Gabonais n’ont pas manqué de manifester leur indignation, notamment à l’égard des Camerounais en demandant des poursuites judiciaires. Au regard de la différence du modèle de gouvernance politique, économique et sociale proposé dans chacune des nations. En effet, un pays peut engager des poursuites judiciaires en cas de diffamation sur les réseaux sociaux d’une de ses autorités ou de ses intérêts par une tierce ou groupe de personnes sur le territoire national ou à l’extérieur du pays.
Il est à noter que près de 37000 ressortissants camerounais, selon les statistiques officielles de 2015, ont fait du Gabon leur terre de prédilection. Ils sont acteurs dans plusieurs secteurs d’activités notamment dans l’informelle tout comme dans le formel, et même dans le plus vieux métier au monde ou encore dans la commission de petits larcins.
Selon les statistiques de la justice gabonaise, la communauté camerounaise figure parmi la population la plus dense qui peuple l’univers carcéral du pays.
Les déguerpissements en cours dans Libreville impulsés par le gouvernement dans une volonté de modernisation de la capitale du pays et de son urbanisation impactent plusieurs communautés qui ont été indemnisées par les autorités gabonaises.
Face à ce qu’ils considèrent désormais comme une provocation, « les gabonais ne resteront pas indifférents aux propos des camerounais à l’endroit de notre président ou de la Première Dame du Gabon. Un couple exemplaire et envié du reste du monde », se sont indignés des gabonais sur certains réseaux sociaux.
Thierry Mocktar
