Médias en ligne généraliste, Dépêche 241, par l’intermédiaire de son directeur de publication, vient de recevoir de Me Aubierge Moutsinga, huissier de justice près les juridictions de Libreville, une citation directe à comparaître pour cabale publique et médiatique à l’endroit de Julien Nkoghe Bekale, ancien président du Conseil économique sociale et environnemental (CESE).
Cette procédure judiciaire qui vise à faire sauter le verrou de la dépénalisation des délits de presse remet au goût du jour la cabale dont fait face ce média depuis quelque temps. Le verrou de la dépénalisation du ou des délits de presse a-t-il sauté au Gabon ?
S’il parait qu’aucun texte juridique jusqu’à ce jour n’abroge l’ordonnance de 2015 prise pour « (…) la dépénalisation des délits de presse, la prise en compte des médias en ligne et l’identification des différents acteurs de la communication », la récente procédure de Me Aubierge Moutsinga, huissier de justice près les juridictions de Libreville, sur intention de Julien Nkoghe Bekale, ancien président du Conseil économique, social et environnemental (CESE) à l’endroit du média en ligne Dépêche 241 semble attesté le contraire.
En effet, pour avoir dans une publication datée du 26 septembre 2023, indexé Julien Nkoghe Bekale au sujet des prétendus détournement des fonds d’un montant de 20 milliards issus du décret du ministre du pétrole, le journal en ligne Dépêche 241 est à nouveau sous le feu des projecteurs avec une citation à comparaître devant le tribunal correctionnel.
Une procédure taguée du vice de forme en connaissance de l’ordonnance sur la dépénalisation des délits de presse au Gabon. Si l’ancien locataire du 2 décembre n’a pas apprécié l’exhumation de ce vieux dossier, il aurait pu cependant se tourner vers la Haute Autorité de la Communication (HAC), pour l’instant seule instance habileté à traiter ce type de cas.
Au lieu de cette démarche, Julien Nkoghe Bekale, du haut de ses titres d’ancien Ministre, Député, Premier ministre puis président d’institution, s’est commis en délit en feignant d’ignorer l’existence de cette loi sur la dépénalisation pourtant prise par son ancienne collègue Denise Mekam’ne alors ministre de la Communication au moment.
En l’espace de quelques semaines, c’est la énième démarche judiciaire contre Dépêche 241, après celles de Marie Madeleine Mborantsuo, Franck Nguema et Camélia Ntoutoume Leclercq. Que se cache derrière cette cabale inavouée qui semble n’avoir pour seul dessein de tuer ce média qui permet pourtant à des jeunes gabonais d’être occupés par un emploi ? Pourquoi avoir attendu plus d’un mois pour lancer cette procédure ?
S’il est vrai de reconnaître que ce dossier cache beaucoup d’entourloupe, Julien Nkoghe Bekale devrait s’en remettre à la HAC. Mais cette affaire loin d’avoir versée son contenu appelle à l’arbitrage du ministre de la Communication, surtout dans un contexte où les vieux démons d’hier doivent être tués.
Affaire à suivre…
Le fils du bled