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samedi, 27 avril 2024

Grève des régies financières : Quand la FICOREFI affiche sa boulimie financière.

Au Gabon, y’aurait-il des centrales syndicales privilégiées par rapport à d’autres ? Dans tous les cas, c’est ce que semble affiché les adhérents de la Fédération des collectifs des régies financières (Fécoréfi). Dont le mouvement de grève paralyse, depuis quelques temps, le fonctionnement régalien de certains services de l’État.                         

Le contexte de grève comme ultime recours pour la satisfaction de revendications syndicales est, certes, un droit reconnu par la loi. En cas d’ouverture d’un dialogue en vue des procéder à des négociations sur les revendications du cahier de charge soumis à la tutelle par les partenaires sociaux, le mouvement de grève doit être suspendu. Malheureusement, de nombreux acteurs qui œuvrent dans la lutte visant le bien-être des travailleurs sont et/ou vont généralement à l’encontre de ces dispositions réglementaires et législatives.

Car, habitués dans l’ensemble à l’État providence. A l’exemple des frondeurs adhérents de la nébuleuse Fécoréfi. Dont l’un des points de revendications est la non baisse des Primes à la performance budgétaire (PPB). Des agents qui, pourtant, bénéficient d’avantages particuliers au détriment d’autres agents publics de l’État par des traitements salariaux de faveur. Raison pour laquelle ses derniers s’opposent à l’abattement de leurs “extras” sur les rendements de services. Alors que la situation du pays exige actuellement de tous un sacrifice.

Des privilèges qui, parfois sont indûment perçus. Pourtant en dépit des difficultés financières liées à la baisse des coûts de matière premières, accentuée par une crise sanitaire planétaire, avec la diminution des recettes, l’État a parfaitement répondu aux caprices financiers de la Fécoréfi, dont les acteurs s’opposent à la baisse des PPB. Qui consiste à la diminution des primes dans un contexte d’austérité. Les membres de la Fécoréfi ont-ils droits à des privilèges quand d’autres sont soumis à la diète ?   

Selon des sources aux faits du dossier, 15 milliards de francs CFA, ont dernièrement été octroyés par l’Etat aux régies financières pour la suspension du mouvement de grève.

Une somme que les partenaires sociaux dudit mouvement ont jugés insuffisante “compte tenu du contexte économique et financier du pays ? Un contexte qui a vu ses performances chuter de  plus de 64 % et qui montre à suffisance que la Fecorefi privilégie sa boulimie financière plutôt qu’un avenant qui devrait convenir à l’ensemble des agents de l’Etat.          

Autrement dit, malgré le contexte défavorable, les régies financières devraient conserver leurs avantages quand aux autres ils peuvent toujours attendre et continuer à rêver. Et que dire les gagnes-petits de l’Etat ?

Thierry Mocktar

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