Le départ des six enseignants bénévoles de l’école publique de Makouké, sans engagement, a de graves conséquences pour les parents d’élèves et les élèves eux-mêmes. Cette école, l’une des plus grandes de la province du Moyen-Ogooué, compte quinze salles de classe physiques et accueille environ 600 élèves. Cependant, il est difficile de déterminer qui est responsable de la prise en charge de ces enseignants.
Certains estiment que l’opérateur économique local, l’entreprise OPG, devrait assumer cette responsabilité, mais il existe un vide juridique à ce sujet. Les parents d’élèves souhaiteraient que l’OPG apporte son aide en octroyant une prime mensuelle aux enseignants bénévoles, afin de résoudre le problème causé par le manque d’enseignants affectés par l’État gabonais via le ministère de l’Éducation nationale.
La question des doublons et des enseignants qui refusent ou ne sont pas affectés dans les zones éloignées est également un problème préoccupant. Les enseignants ont accepté de servir l’État là où ils sont nécessaires, mais il semble qu’il y ait des difficultés à les affecter correctement. Le directeur de l’école publique de Makouké, Mathurin Mouniongue Boudzanga, avait anticipé cette crise en sollicitant l’Association des parents d’élèves (APE) pour des propositions concrètes.
Malheureusement, aucune proposition n’a été faite. Il a alors suggéré de collecter des cotisations mensuelles auprès des parents pour faire face à cette situation difficile.
« IL faut admettre que les enseignants bénévoles m’ont surpris. En effet, je me suis rendu à Lambaréné, plus précisément à la DAP, où j’ai déchargé la liste des candidats aux examens de fin d’année. Avant de faire un tour en banque toucher mon salaire, comme c’était le vendredi 25 novembre. Le lundi matin j’ai été désagréablement surpris de l’absence des collaborateurs après la levée du drapeau. Une bénévole va donc s’approcher de moi, pour me donner les mobiles de l’absence des autres », a déclaré le DG.
Newman
