Bafouant les principes et règlements juridiques de l’Eglise Evangélique du Gabon (EEG) qui préconise un système de rotation à la tête de cette institution religieuse, Augustin Bouengone, le président actuel dont le mandat est arrivé à son terme veut s’éterniser à la tête de cette institution.
Et pour cause, l’homme de Dieu vient de solliciter le report du Synode national qui doit aboutir à la désignation de sa succession. Un dessein visible qui n’a pas reçu le quitus du Conseil national extraordinaire.
Le projet de report du Synode national et par ricochet, du renouvellement de mandat pour le compte de la province du Woleu-Ntem n’a pas été validé par le Conseil national extraordinaire de l’Eglise Evangélique du Gabon qui s’est tenu il y a quelques jours.
Augustin Bouengone, le président de l’EEG dont le mandat est à son terme devra donc tout mettre en œuvre pour organiser ce Synode en juillet prochain, en dépit des raisons liées au problème des finances dans les caisses de l’institution religieuse mise en avant par ce dernier.
En effet, s’il faut environ 25.000.000 francs CFA pour la tenue de cet événement ô combien important, Augustin Bouengone fait état de ce que les caisses de l’institution disposeraient moins de 10.000.000. D’où sa demande de report des évènements prévues conformément aux textes de l’EEG.
Toute chose déboutée par le Conseil qui a mandaté à ce dernier de s’employer à l’organisation du Synode national, y compris sa succession. C’est à ce titre qu’une commission ad ’hoc pour préparer les assises a été annoncée par le Conseil. Celle-ci sera mise en place mardi 29 mars prochain.
Si le président sortant ne semble pas très enthousiaste par cette sommation, certaines indiscrétions expliquent cette position par une gestion de ce dernier ponctuée par des malversations financières et autres détournements. Ce qui expliquerait d’après des bruits de couloirs au sein de l’EEG, sa volonté de reporter un événement juridiquement classifié.
Augustin Bouengone voudrait par ce stratagème, avoir une maîtrise de la tenue de cet évènement pour masquer les incohérences de sa gestion notamment financière. Plus macabre, l’homme de Dieu aurait des ambitions de maîtriser également la future présidence en plaçant une sorte de pion dans la région synodale du Woleu-Ntem.
Dans tous les cas, ce dernier, si tant est que les faits énoncés sont avérés, devra braver les oppositions du Conseil pour faire aboutir ses projets. Au sein de l’Eglise Evangélique, on prie cependant pour que celles-ci n’ébranlent la dynamique de cohésion en place.
Le fils du bled
