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jeudi, 27 mars 2025

Affaire Hervé Patrick Opiangah : l’UDIS dénonce un acharnement judiciaire et politique

Depuis plusieurs semaines, l’Union pour la Démocratie et l’Intégration Sociale (UDIS) s’élève avec force contre ce qu’elle considère comme un traitement arbitraire et indigne infligé à son président, Hervé Patrick Opiangah. Selon cette formation politique, le dossier judiciaire à son encontre n’est rien de moins qu’une manœuvre orchestrée pour museler une voix dissidente.

Les membres de l’UDIS dénoncent une instrumentalisation de la justice qu’ils jugent flagrante. Ils accusent les autorités judiciaires d’avoir ignoré les droits fondamentaux de leur leader, évoquant une procédure teintée de brutalité et d’illégalité. L’affaire a, selon eux, franchi un cap inacceptable, propulsant le Gabon dans une ère de « non-droit absolu ».

Un événement marquant dans cette affaire remonte au 13 décembre 2024, lorsqu’une déclaration du Procureur de la République, retransmise au journal télévisé de 20h sur Gabon 1ère, a suscité l’indignation. Cette déclaration, présentée comme justifiant une plainte déposée par une ex-compagne d’Hervé Patrick Opiangah, est perçue par l’UDIS comme une tentative de dissimuler un agenda politique. En effet, le parti rappelle que le 14 novembre 2024, date mentionnée dans la plainte, coïncide avec une déclaration publique d’Hervé Patrick Opiangah appelant à voter contre une révision constitutionnelle. Cette coïncidence laisse l’UDIS sceptique sur la véritable origine de cette plainte et les motivations qui l’entourent.

L’UDIS affirme disposer de preuves démontrant que ladite plainte n’a été enregistrée que le 25 novembre 2024, bien après les premiers actes de poursuites engagés à l’encontre de son président. Entre le 20 et le 25 novembre, des perquisitions nocturnes, menées par des agents encagoulés et lourdement armés, ont été réalisées sans mandat, violant les principes fondamentaux du droit. Ces événements, qualifiés de « méthodes dignes des États voyous », auraient mis en péril l’intégrité physique d’Hervé Patrick Opiangah, le poussant à se mettre à l’abri.

L’affaire ne s’est pas limitée à la personne d’Hervé Patrick Opiangah. Sa famille a également subi des pressions et des violences. Un de ses frères a été emprisonné et torturé, tandis que sa fille, présentée comme la supposée victime dans cette affaire, a été placée en garde à vue durant cinq jours. Ces éléments, pour l’UDIS, illustrent un dysfonctionnement grave de la justice et une atteinte inacceptable aux droits humains.

Le parti appelle à un sursaut national et international pour dénoncer ce qu’il qualifie de persécution politique. Il exige un non-lieu immédiat pour Hervé Patrick Opiangah et des garanties de sécurité pour son retour au Gabon. L’UDIS met également en avant les conséquences économiques et sociales de cette affaire, rappelant que plus de 5 000 employés des entreprises dirigées par leur président se retrouvent aujourd’hui sans emploi.

Enfin, l’UDIS se réserve le droit de poursuivre en justice les responsables de cette affaire, dénonçant un mélange malsain entre justice et politique. Dans un contexte de transition politique censée restaurer les institutions, cette affaire, selon eux, constitue une trahison des idéaux affichés et une menace pour les libertés démocratiques.

L’UDIS conclut en appelant à une mobilisation citoyenne et internationale pour mettre fin à ce qu’elle décrit comme une injustice flagrante.

La Rédaction

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