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mardi, 23 avril 2024

‘’Ville morte’’, gestion de la Covid-19, recrutements parallèles à la fonction publique, climat social délétère… Rose-Christiane Ossouka Raponda dans une impasse.

Le gouvernement actuel, bien qu’en sursis, ne tient plus que sur un file prédisent des langues avisées. Avec la tenue d’un Conseil des Ministres en présentiel, hier vendredi 17 décembre 2021 – le tout premier depuis l’instauration dans le pays des mesures de distanciation physique, dans le cadre de la lutte contre l’expansion de la Covid-19 –  le gouvernement dirigé par Rose-Christiane Ossouka Raponda, serait en train de vivre ses derniers instants de survie.

 Ali Bongo Ondimba est désormais convaincu de l’immobilisme de ce pan de l’exécutif. Dont les  incartades se manifestent dans la prise de mesures impopulaires et anti sociales qui soulèvent le courroux des populations engluées dans des difficultés occasionnées par la double crise financière et sanitaire qui ébranle le pays.          

A l’approche des échéances électorales de 2023, le temps n’est plus à la tergiversation encore moins  à l’inertie. Le chef de l’État a besoin aujourd’hui  d’un bilan cohérent et objectif qui cadre avec la vision de son plan d’action en faveur de la transformation du pays et la satisfaction des préoccupations de ses concitoyens. Pour ce faire, le Président de la République s’offre plusieurs hypothèses : démettre le gouvernement en fonction et la formation d’une nouvelle équipe engagée, déterminée et dynamique ; Rétablir la confiance avec le peuple. Afin que la parole politique soit de nouveau crédible et audible  dans le pays pour lier cette parole à l’action.                       

Les gabonais ont, justement, besoin de l’eau et l’électricité, le travail et le logement, la santé et l’éducation, la route et la sécurité, le bien-être, à la fois, économique et social. Un plan d’urgence qui devrait contribuer à un contrat de confiance renouvelé entre le peuple et les pouvoirs publics en mettant l’accent sur l’urgence de ces priorités sectorielles chères au Président de la République.

Le contexte économique et social est, certes, défavorable mais le gouvernement dans sa feuille route aurait pu faire preuve d’audace, d’engagement, de détermination et de dynamisme en anticipant dans la créativité tout en maintenant le principe du dialogue social entre pouvoirs publics et partenaires sociaux pour amener les syndicats à comprendre que le radicalisme ne peut pas servir à grand-chose. Il faut discuter et obtenir aussi des choses positives sans forcément faire recours à la rue, la politique de la chaise vide ou du boycott.                              

 En effet, comment comprendre que le gouvernement n’ait pas fait preuve de clairvoyance pour d’anticipation pour éviter une “ville morte” appelée par les centrales syndicales dans le pays ? Surtout à un moment crucial et tendu que celui où les caisses de l’État sont quasiment exsangues. Conséquence d’une grève des régies financières imputables à l’inertie des Ministres de tutelle.                        

Aujourd’hui, l’on s’interroge encore sur l’opportunité des décisions impopulaires aux antipodes de la loi prises par le Ministre de l’éducation pour contraindre les enseignants à la reprise des cours. Alors que dans le même temps, de nombreux responsables d’établissements scolaires sont, depuis bientôt deux (02) suspendus de fonction suite au scandale des fausses inscriptions aux examens qui a ébranlé le secteur. La vente des recrutements dans la fonction publique devrait être considérer comme le scandale de trop qui pourrait précipité la fin de règne du gouvernement Rose-Christiane Ossouka Raponda qui, malgré les nombreuses dénonciations et récriminations, continu à s’illustrer dans les déviances de toutes sortes.

Des recrutements tenants lieux d’emplois dans certaines administrations dites prospères, alors que le process se trouve gelé par le même gouvernement. Une situation ambigüe. Quand on sait que plusieurs hauts cadres, et non des moindres, se trouvent au chômage technique depuis des années. A quand leur réintégration ou affectation ?  N’est-ce pas là une grande perte pour l’État ? La “ville morte” du Lundi dernier a considérablement renforcée l’aveu d’échec du gouvernement Rose-Christiane Ossouka Raponda,  dont certains sondages ont crédité, il y’a quelques temps de la note de 3/20 de réussite.                  

A cette allure rien n’augure un bilan positif pour les présidentielles. Le peuple qui suit ces enjeux redoute de plus en plus de la capacité du gouvernement actuel de matérialiser le programme politique du Plan d’accélération de la transformation (PAT) cher au Président de la République, Ali Bongo Ondimba, malgré les efforts consentis par certains membres du gouvernement dans les secteurs névralgiques comme la construction de la “Transgabonaise”, les transports, la communication… 

Thierry Mocktar

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