Parfois en politique il y’a des faits insolites de “la grenouille qui veut se faire aussi grosse que le bœuf”. Des insolites qui méritent que l’on s’y attarde sans une réelle conviction pour ces acteurs politiques aux ambitions démesurées.
C’est le cas notamment de Raymond Ndong Sima, l’ancien premier Ministre d’Ali Bongo Ondimba, que ses sympathisants appellent affectueusement “sourire colgate”. Qui après s’être détourné du karaté, son sport de prédilection, s’exerce désormais en politique, après une escapade infructueuse entre l’ex UGDD (Union gabonaise pour le développement et la démocratie) de Zacharie Myboto et le PDG (Parti démocratique gabonais).
Alors que le payement de la somme de la caution de candidature à la prochaine présidentielle aurait permis au “bangossien” de parrainer le concours du meilleur arrondissement le plus propre dans son Oyem natal afin d’espérer demeurer un député à vie dans la localité.
Mais l’homme préfère voir plutôt grand en se lançant dans un challenge dans lequel il serait largement à l’étroit. Au regard de la prolifération de candidatures d’arabesques issues de la seule région du Woleu Ntem à ce scrutin à venir. Il n’est, certes, pas interdit de rêver. Mais à force de rêver aussi longtemps ont fini par halluciner.
En attendant que les grosses pointures ne se décident, vu que Jean Ping n’en serait pas prétendant à se lancer une nouvelle fois dans la course au pouvoir, c’est plutôt du menu fretin que l’on voit parader. Le club du Collectif des candidats au statut de “Zéro pour cent” de 2016 qui a plutôt investi l’espace. Dont pas moins de quatre candidats originaires, potentiels ou déclarés, pour la seule province du Woleu Ntem (Albert Ondo Ossa, Raymond Ndong Sima, Bertrant Zibi, Roland Désiré Aba’a).
L’opposition aurait donc ainsi déjà dévoilée ses stratégies dans une ambiance de l’irréel en entendant les Paulette Missambo, Edmond Okemvélé, Séraphin Akuré Davain… Surtout que rien n’empêche un citoyen de présenter sa candidature à une élection présidentielle s’il répond aux critères de conditionnalité décris par la loi.
Même si l’élection est surdimensionnée pour le poids politique de l’acteur politique en question sur l’échiquier national. Alors que certains postulants ne sont même pas connus au-delà des limites territoriales de leurs circonscriptions respectives. Encore plus difficile pour les candidats en indépendants.
Thierry Mocktar Mba
