Dans le secteur de l’exploitation de l’or noir au Gabon, l’atteinte à la dignité du travailleur et la violation de ses droits sont devenues flagrantes, que l’ensemble des sociétés qui y opèrent ont développé en leur sein des emplois précaires et moins valorisant pour les gabonais.
Une violation flagrante des dispositions de l’article 3 du Code du travail en vigueur en République gabonaise, dont l’entreprise Pérenco Gabon serait passé maître dans l’art de la manipulation. L’organisation nationale des employés du pétrole (ONEP) dans sa correspondance en date du 8 décembre 2023 (Réf : ONEP – BN- 12/23-442) à l’endroit de la direction générale de Pérenco Oil & Gas Gabon annonçant un préavis de grève, le rappel d’ailleurs.
Une récidive qui ne semble nullement ébranlée les Autorités de la législation gabonaise du travail. Dans l’exploitation des champs de pétrole cédés à des prix modiques, indiquent-on, Pérenco Gabon opère généralement par de la main-d’œuvre fournie par des sous-traitances. Ce qui n’oblige pas à l’entreprise de s’astreindre aux charges sociales. Favorisant l’utilisation abusive de la main-d’œuvre étrangère au détriment de la compétence nationale comme l’indique la correspondance de l’ONEP parvenue à notre rédaction.
Soit une rémunération de 600 à 1000 dollars par jour pour les expatriés de même catégorie contre environ 280 dollars (190 000 FCFA) à peine pour les nationaux. Dont beaucoup serait payé à la tâche. Vu que les grosses entreprises du secteur n’embauchent quasiment pas. L’ONEP a également fait constater que ces sociétés sous-traitantes exercent leurs activités de mise à disposition du personnel au profit de Pérenco Gabon en violation de la loi 20 / 2007 portant règlement de ladite activité en République gabonaise.
Thierry Mocktar