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samedi, 8 novembre 2025

Nyanga/Mongo/Moulengui-Binza : entre diffamation, machination et coup-bas politique, de quoi Jonathan Ignoumba n’est-il pas les causes ?

Un pamphlet, diffusé sur les réseaux sociaux et orné pompeusement, met bas pour la circonstance des lecteurs moins avertis, une sorte de critique pour la moins prouvée mais calculée et orientée sur Jonathan Ignoumba, « arbitrairement accusé », selon certaines voix de la Nyanga. Cette sortie outrageante de plus, qui en réalité, cache la fragilité des liens fraternels entre « Ya Johnny » et certains des siens, membres de sa famille biologique, aurait, attend-on dire, un seul dessein : faire porter à l’homme de Mongo toutes les vicissitudes des disconvenances politiques de cette partie du Gabon.

Dans les coulisses de la préparation de l’élection législative de 2018, un homme politique très averti de la province de la Ngounié pouvait conseiller à ses hommes de circonstance que « la politique est un mauvais terrain. Elle peut vous faire porter les chapeaux de tous les vices, même lorsque vous n’y avez aucun lien». Si l’immaturité de ces locuteurs, à l’époque, ne permettait pas de comprendre la profondeur de cette alerte, avec l’arrivée de la Transition durant laquelle, faute de proximité avec le président Oligui Nguema, chacun monte et démonte les circonstances pour se faire une place auprès du roi, diffamation, machination politique à souhait et coup-bas, monnaie courante, permettent de conforter ce vieux souvenir.

C’est le sort réservé à Jonathan Ignoumba, un fils de la province de la Nyanga dont les liens, la proximité et la responsabilité politique est mise à rude épreuve par ses adversaires qui ne sont, dans certaines circonstances, autres que certains membres de sa famille biologique. Le cas du texte accusateur à souhait conséquemment à l’arrestation de Florent Doumingou pour des motifs bien connus de la loi électorale, et dont par accoutumance, Jonathan Ignoumba se voit porter le chapeau, circonscrit, s’il faut le comprendre, les motivations de cette production visée. Les liens familiaux, les accusations graves prononcées à l’encontre d’un haut-cadre de la République et dignitaire de la Nyanga exposent à qui veut le comprendre, les intentions psychologiques qui sous-tendent cette production.

Ici, il ne s’agit pas d’une diatribe portée par des intentions saines mais d’une sorte de défaillance de forme des liens familiaux subtilement cachée dans le motif d’une arrestation. Et pour cause, Jonathan Ignoumba n’est pas le faiseur de la loi qui a prévalu à l’arrestation du mis en cause. Encore moins le tributaire de l’arrestation de ce dernier. Comment donc, en toute logique, imputer à ce dernier une cause dont il n’est pas le commanditaire ? Où preuve s’y trouve-t-elle pour le conforter ?

Cette sortie, s’il est important de circonscrire la compréhension de qui le veut, doit interpeller la sagesse des plus avertis. Son timing, quelques heures seulement après la sortie du ministre de la Réforme des Institutions annonçant la fin de la Transition, sa profondeur, accusation sans preuve et la personne visée, l’une des dernières figures de proue de la politique nynoise, sont finement juxtaposés pour éclairer les uns et les autres sur les motivations cachées derrière ce pamphlet. Ici, il ne s’agit pas d’accusations en vue de faire porter le chapeau de l’arrestation de Florent Doumingou, mais d’une stratégie de dénigrement bien orchestrée pour verdir l’image de ses commanditaires, en vue de bien paraître et espérer s’attirer les grâces des décideurs notamment du président de la République. Sinon, comment logiquement expliquer que celui qui a laissé la place à une nouvelle génération d’élite en la personne d’Amour Claudel Mackela, nouveau député de Mongo pour le compte de l’Union démocratique des Bâtisseurs (UDB) pour lequel il s’est battu lors de la récente élection législative, serait en proie à discuter des positions qui, et pourtant, profitent aux autres. La logique semble dépasser le seul cadre des accusations et met au goût du jour, une appétence rancunière bien nourrit à l’encore de Jonathan Ignoumba, au point de lui faire porter tous les maux et vices de la contrée.

Depuis l’avènement de la Transition, après s’être battu pour le développement de la province de la Nyanga à travers ses idéaux politiques au sein de l’opposition, alors que l’homme de Mongo s’illustre par son adhésion à la vision du président de la République et par sa volonté de faire bouger les lignes, notamment dans sa contrée, cette mobilisation n’est toutefois pas au goût de ses adversaires, tant familiaux que politiques qui cherchent à tout prix, une place au soleil, faute d’avoir compris les intentions qui guident l’action de leur « bouc-émissaire ».

En effet, contrairement aux hommes politiques de son âge sous d’autres cieux territoriaux, la résilience politique dont fait montre l’homme de Mongo devrait être a saluée car après tout, cela profite à la cause du président de la République et à son parti dans cette partie du Gabon longtemps acquise à la cause de l’opposition qui se renouvelle avec le Parti démocratique gabonais (PDG). C’est dire ici que les sbires du PDG, certainement assoiffés du pouvoir, ne sont pas de la même volonté, quitte à semé le trouble pour dissiper les soutiens d’Oligui Nguema. Et comme l’histoire à tendance à être, à l’image des faits, têtue, l’accusateur de Jonathan Ignoumba qui qualifie ce dernier de tous les vices politiques, avait en 2023, bénéficié du soutien moral, financier ainsi que matériel de l’homme qu’il présente aujourd’hui comme le mal de Mongo-Moulengui-Binza. Allons comprendre où se cache le problème !

Flaury Moukala

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