Marquée son indépendance et réaffirmé les exigences de la Ve République, est le sens que l’on peut donner à la réquisition signée, le 4 juillet 2025, par le Procureur de la République près le Tribunal de première instance de Libreville à la Holding BGFIBank Corporation. Une ordonnance formelle de production des soldes bancaires et le gel des avoirs des trois sociétés appartenant à Sylviane Bongo et à ses fils Noureddin et Jalil.
Un coup de semonce de la justice qui sonne également l’asphyxie financière du clan Ali Bongo poursuivi dans le cadre de l’affaire les opposants à l’Etat gabonais.
L’ex-Première Dame et ses fils qui ont été déchus à l’issu du coup de la libération du « 30 août 2023 », sont poursuivis suite à une série de chefs d’accusation : détournement de deniers publics, faux et usage de faux, corruption active, blanchiment de capitaux, usurpation de titres, recel et association de malfaiteurs, falsification de la signature du Président de la République.
Le processus qui devait se tenir au cours de ce mois de juillet a finalement été reporté pour novembre prochain. Sylvia Bongo et ses fils vivent désormais à Londres.
En voulant se présenter pour des victimes de la transition après avoir été les bourreaux de la nation, la justice refuse de céder à la pression émotionnelle, ont indiqué des sources judiciaires.
Les Gabonais redoutent néanmoins un jugement par contumace qui favoriserait le clan Ali Bongo.
Thierry Mocktar




