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lundi, 28 avril 2025

Journée mondiale de l’eau : la Sobraga, un cas d’école de gestion durable du précieux liquide

Si l’eau est une ressource essentielle dans ses activités quotidiennes, la Société des boissons rafraîchissantes du Gabon (Sobraga) met tout en œuvre pour se conformer aux exigences et normes nationales et internationales en la matière, en mettant en place des process qui garantissent une gestion durable du précieux liquide.

Tout comme l’énergie, l’eau est une ressource stratégique pour de nombreuses entreprises à travers le monde. Au Gabon, plus que d’autres, les activités de certaines entreprises dépendent de manière absolue de la disponibilité de la ressource en eau. La Sobraga, dont l’activité consiste en la production des boissons rafraîchissantes est un cas d’école qui relève le lien inséparable qui peut exister entre besoin en eau et production industrielle à grande échelle.

Chaque jour, la société produit environ 1 million de boissons. Pour répondre à cette production et honorer ses engagements commerciaux auprès de sa clientèle, la société, via son usine d’Owendo, la plus grande du Gabon, utilise en moyenne 3000/3500 m3 par jour. Cette quantité s’explique par l’augmentation substantielle ces dernières années, de la production, notamment en termes des besoins sans cesse croissant en eau d’usine qu’en eau souterraine.

« Pour y faire face, explique Alain Thierry Bouvily, Chef de service traitement des eaux de l’usine d’Owendo, l’entreprise a dû investir dans les capacités  de stockage. L’idée, selon lui, est de pouvoir avoir une capacité de stockage importante, de façon à nous garantir une disponibilité en eau sur plusieurs jours. Nous n’y sommes pas encore mais la démarche est déjà bien engagée ».

Les capacités de stockage sont évaluées à 6000 m3 d’eau. Pour ne pas manquer du précieux liquide et répondre à ses besoins de production d’eau minérale, notamment Akewa, la Sobraga a recours à l’eau de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) qu’elle traite et, a investi dans les forages industriels (production de l’eau Akewa). L’usage de cette eau ne se pas fait de façon tous azimuts. Une fois collectée, qu’il s’agisse de l’eau de la SEEG ou celle des forages, la ressource est traitée par divers mécanismes physico-chimiques pour avoir une eau de bonne qualité.

A en croire Victor Boumono Moukoumi, directeur général adjoint à la direction générale de l’Eau au ministère de l’Energie et des Ressources hydrauliques, qui a conduit il y a quelques jours, une délégation au site de production Sobraga d’Owendo, en prélude à la journée mondiale de l’eau,  les process de la Société sont efficace par rapport à la sécurité. Que ce soit au niveau du prélèvement d’eau, son utilisation et son stockage. « Nous avons vu un système qui garantit la sécurité mais aussi la qualité de l’eau, en passant par tout le système de traitement par charbon, physicochimique… », a-t-il fait constater.

Cette année, la célébration de la journée mondiale sera concentrée sur la protection des glaciers qui piègent des millions de m3 d’eau douce. Si le Gabon ne dispose pas de glacier, de l’eau douce est cependant utilisée pour produire de l’eau potable. « Cette eau potable est utilisée pour produire les boissons de la Sobraga, qu’il s’agisse de tout genre de produit ou de l’eau minérale. Cela dit, Sobraga consomme et collecte non seulement l’eau potable mais aussi des forages, donc, l’eau brute du pays qui est prélevée pour être transformée et donne une valeur ajoutée (…) et donc participé au développement durable », présente le directeur général adjoint.

Au Gabon, la gestion durable de la ressource eau s’impose comme une urgence au regard des contraintes temporelles liées aux changements climatiques. Raison pour laquelle la thématique retenue au niveau national s’intitule : « Sécuriser l’eau brute pour un développement durable ». A l’exemple du mode de gestion de l’eau par la Sobraga, cette thématique interpelle les industriels, usagers et consommateurs sur la nécessité de relever les niveaux de sécurité, tant en termes d’accès, de qualité que de surveillance du niveau des stocks, afin de prendre soin du précieux liquide.

La politique de la Sobraga concernant la gestion de cette ressource suit cette trajectoire. A la société, d’après ce qui a été constaté, « la chasse au gaspillage » de l’eau s’invite désormais comme une urgence de premier ordre. « Fin 2024, la Sobraga a organisé un séminaire dans un hôtel de la place et le thème était relatif à la gestion rationnelle de l’eau. Au sortir de ce séminaire, nous avons pris l’engagement de pouvoir améliorer notre ratio consommation d’eau/ litre de boisson produite », explique Alain Thierry Bouvily.

Au-delà de cette société, cette trajectoire doit interpeller toute l’humanité. Et pour cause, actuellement 3,6 milliards de personnes ont un accès insuffisant à l’eau au moins un mois par an. D’après les estimations de l’Organisation mondiale de la météorologie (OMM), ce chiffre devrait croître pour se situer à plus de 5 milliards d’ici à 2050. Cette perspective invite à faire attention à rationaliser la gestion de l’eau pour que tout le monde en bénéficie.

Michael Moukouangui Moukala

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