Connue pour son expertise dans les travaux d’ingénierie électrique, JB Engineering, du haut de ses 10 ans d’expérience au Gabon, n’est plus que l’ombre d’elle-même. Confrontée à des difficultés d’ordre financier, l’entreprise peine à remplir ses engagements auprès de ses employés. Dans la tourmente de cette situation, un contentieux professionnel scellé par la direction provinciale du Travail oppose la direction générale au « Collectif des agents JB Engineering base de Libreville « . Ces derniers réclament le paiement de leurs droits.
En dépit de ses collaborations avec la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG), la Compagnie minière de l’Ogooué (Comilog), la Société du patrimoine et OLA Énergie pour les travaux d’envergure en matière de construction de ligne haute tension (HT) et autres, JB Engineering n’a-t-elle pas su, durant son parcours, construire une entreprises solide basée sur un management irréprochable ? Nous serons tentés de répondre par l’affirmative, tant les échos de mauvaises gestions au sein de cette entreprise parvenue à notre rédaction suscite que des questions soient posées.
Sous les feux des projecteurs, JB Engineering se trouve aujourd’hui en perte de vitesse du fait en effet d’une gestion calamiteuse de ses différents chantiers. Il aura fallu de l’audit d’il y a quelques mois en arrière, initié au sein de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) par la Task force du Comité de Transition pour la Restauration des institutions (CTRI) pour que le pire soit découvert. Conséquence de cette mauvaise gestion, les employés se retrouvent aujourd’hui à payer le lourd tribut de cette situation en raison de plusieurs mois de salaires impayés.
Réunis autour d’un collectif dénommé « Collectif des agents JB Engineering base de Libreville « , les employés ont saisi la direction provinciale du Travail pour médiation. Après une série de rencontres et courriers adressés à leur directeur, ces derniers ne savent plus à quel sein se vouer. Dans un mutisme sans pareil, la direction générale ne semble pas pressée de solder ce contentieux. Une situation qui interpelle sur la diligence souvent critiquée de l’inspection du travail sur les cas des employés floués.
« Depuis le mois d’août 2024, notre entreprise nous paye au compte-goutte et avec des mois de retard. Au moment où je vous parle, nous n’avons toujours pas reçu nos salaires de janvier 2025. Or, l’argent rentre dans les caisses de l’entreprise à travers la vente de matériel à des particuliers. Nous sommes tentés de nous demander qui est exactement le chef en l’absence de M. BELASSEL , parce qu’aujourd’hui, la hiérarchisation des décisions est bafouée. La Directrice générale adjointe ne joue plus son rôle, laissant les responsabilités à ses collaborateurs. Cela crée un désordre qui ne dit pas son nom. Nous avons entamé des démarches auprès de la direction provinciale du travail mais depuis lors aucune mesure n’a été prise en notre faveur », a déclaré un des employés à notre rédaction.
Face à ce portrait, la question qui taraude l’esprit des employés est celle de savoir pourquoi la DGA ne réorganise pas l’entreprise alors que celle-ci est en train de couler, sous l’influence d’une gestion calamiteuse ? L’entreprise est-t-elle confrontée à une crise managériale et financière sans précédent ? Quid du paiement des arriérés de salaires des employés et du service rendus dont certains auraient actés leur départ ?
Affaire à suivre…
L’œil de lynx
