Les personnes vivant avec un handicap de la commune de Lambaréné ont dernièrement brisé le silence à l’occasion d’une conférence de presse au cours de laquelle ils ont dénoncé les conditions difficiles qui minent leur quotidien. De ce fait, elles appellent à l’aide au président de la République Ali Bongo Ondimba.
Les personnes vivant avec un handicap résident dans la commune de Lambaréné ont décliné le lot des problèmes qu’ils rencontrent dans leur existence. C’était au cours d’une conférence de presse qu’elles ont animée le 15 juillet dernier.
« L’action qui nous amène à nous retrouver ici, à l’aéroport Georges Rawiri en ce jour, est d’interpeller le président de la République, Ali Bongo Ondimba face aux points inscrits dans la lettre d’information que nous avions tous adressé au gouverneur de la province du Moyen-Ogooué, Abdu Razzaq Guy Kambogo ». Ont-elles fait savoir d’entrée.
Les personnes vivant avec handicap dans le Moyen-Ogooué s’interrogent si elles font partie de la population gabonaise, du moment qu’ elles seraient marginalisées par les pouvoirs publics. Absence du matériel orthopédique, non-autonomisation des personnes handicapées, absence des logements, absence de cartes d’invalidité, la stagnation des fonctionnaires au compte de l’éducation nationale, le cas d’Armel Vacka Moulengui et Michel Tenda, respectivement matricules 160 891/A et 120 235/P est flagrant, le non-aménagement des bureaux de vote, à leur faveur. Telle est l’ossature des points énoncés lors de cette conférence.
Selon elles, en dépit des efforts consentis par la Fondation Sylvia Bongo Ondimba, qui octroie souvent le matériel orthopédique de nouvelle génération, et qui malheureusement n’est octroyé qu’aux travailleurs handicapés. Il y a plus de 20 ans que le ministère de la Santé et des affaires sociales n’a plus octroyé le matériel orthopédique aux handicapés de l’intérieur du pays.
« Il nous est revenu de constater pour regretter que la CNAMGS ne prend en charge que l’achat des pièces des handicapés uniquement de Libreville comme si, le Gabon se résumait à la capitale. Est-ce pour dire que tous les handicapés doivent se déporter sur Libreville pour prétendre bénéficier d’une aide quelconque ou bien ? », se sont-elles interrogées.
Vivant dans des conditions très difficiles, à défaut de matériel orthopédique, certains parmi eux se servent de brouettes pour se déplacer.
« M. le président de la République, dans votre politique de sortir les populations vulnérables de la précarité, vous avez bien voulu mettre les moyens pour permettre aux gabonais économiquement faibles de se lancer dans les activités génératrices de revenus (AGR), au regard de cette initiative, nous souhaitons avec votre appui une prise en compte », a sollicité Michel Tenda, président de l’association des handicapés du moyen Ogooué.
Newman
