Depuis le déraillement du train minéralier suite à l’éboulement survenu le 24 décembre dernier entre les gares d’Ofoué et de Booué dans la province de l’Ogooué Ivindo, c’est un véritable calvaire que subissent les populations du Haut-Ogooué et de l’Ogooué-Lolo.
À Franceville comme à Koula-Moutou, les pénuries de produits de première nécessité tels que le gaz butane et le matériel de construction augmentent en termes du prix d’achat. À titre d’exemple, la bouteille de gaz butane coûte 10.000 FCFA, et le sac de ciment est à 7 000 FCFA à Franceville.
Tout ceci est aussi la résultante des trois voies routières devenues de véritables bourbiers et de nombreux éboulements qui obstruent partiellement la route, à savoir, les axes Ovan-Booué-Makokou, celui de la Lopé-Lastourville et de Mouila-Mimongo-Koula-Moutou, empêchent les conducteurs de transport de marchandises de ravitailler les populations de ces différentes localités dans les temps.
Un véritable calvaire qui ne dit pas son nom pour les chauffeurs de marchandises, qui passent souvent des jours, voire des semaines avec leurs camions chargés de tonnes de produits. Bloqués en pleine forêt, risquant ainsi leurs vies à cause du mauvais état de la route, entraînant par ricochet, les pénuries que nous connaissons aujourd’hui.
La route est, on le sait, facteur du développement, les populations se demandent quand est-ce que la TRANSGABONAISE, cette route de 780 km qui doit traverser le pays du Nord-ouest au Sud-est et qui n’est qu’au stade embryonnaire, sera achevée ? Car seul 25 % des travaux auraient été exécutés depuis le lancement de ce grand chantier en 2019 par le Chef de l’État, Ali BONGO ONDIMBA.
La société de transport aérienne Afrijet, qui a mis à disposition son avion pour le transport des populations altogovéennes, mais dont le coût du billet s’élève à 95.300 FCFA. Un tarif qui n’arrange pas les nombreux compatriotes originaires du Haut-Ogooué, coincés à Libreville, dont la plupart étaient venues dans la capitale gabonaise assister au 12e Congrès du PDG (parti de la majorité au pouvoir).
P. Obiang
