Après avoir milité pour une contre-propagande non fructueuse en espérant obtenir l’empêchement de l’arrivée du président français au Gabon – dont l’opération de charme (concert de casseroles et vacarme de sifflets et klaxons) – a échouée aux portes des intentions, l’opposition gabonaise agrippée à une société civile aux abois, aurait en sourdine fait des pieds et mains pour rencontrer le locataire de l’Élysée dont l’inflexibilité n’a pas cédée au chantage.
Habitué à la versatilité et au retournement de vestes, Emmanuel Macron a finalement réservé une fin de non-recevoir au camp de la contestation politique gabonaise. La rencontre entre les représentants de la Société civile et les collaborateurs de “second plan” du président français a l’Institut français du Gabon (IFG) en marge des travaux du One Forest Summit aurait, dit-on, accouchée d’une montagne de rocs.
Tant plus que la délégation de Paris est restée campée sur sa position initiale. Dont les véritables objectifs étaient fixés d’avance. Mettre en œuvre une réflexion sur le One Forest Summit (OFS) dans le but de la mise en orbite de la feuille de route du “Plan d’action de Libreville” en vue de la mobilisation des fonds nécessaires pour soutenir les efforts des politiques publiques de gouvernements africains en faveur de la lutte contre les dérèglements climatiques.
Le Gabon étant reconnu par la communauté internationale comme un leader continental au regard de l’engagement impulsé par le Président de la République, Ali Bongo Ondimba. D’ailleurs, Paris n’avait aucun intérêt d’ingérence dans les affaires politiques du Gabon notamment en matière électoral et de gouvernance politique. Dans la mesure où le pays, à l’initiative du chef de l’État, venait de tenir, quelques jours auparavant, une large Concertation politique de haut niveau (majorité – opposition) en vue de l’aménagement consensuel et conventionnel du processus électoral actuellement en cours.
Le désaveu infligé, une fois de plus, par la France à l’opposition gabonaise et ses affidés remet au goût du jour la sempiternelle instabilité qui caractérise cette opposition habituée à l’instrumentalisation, le chantage et la manipulation de conscience. Fracturée à plusieurs niveaux, des leaders premier plan et ténors de ce camp ont “jugé” nécessaire ne pas être associer à la mascarade qui s’est déroulée à l’étroit dans une salle de l’Institut français du Gabon.
Thierry Mocktar
