Après Libreville, le Centre national d’examen du permis de conduite (CNEPC) a déployé sa mission d’inspection et de contrôle des structures d’auto-écoles à l’intérieur du pays. Dans la foulée de ce déploiement, les structures d’auto-écoles des villes de Port-Gentil, Oyem, Franceville, Moanda, Lambaréné et Koula-Moutou ont été inspectées.
Fidèle à ses objectifs de départ, le CNEPC par l’intermédiaire de ses agents, à procéder, à l’intérieur du pays, à la vérification des documents administratifs, matériel pédagogique, structures d’accueil, accessoires, conditions d’hygiène et état mécanique des véhicules des auto-écoles des capitales des provinces de l’Ogooué-Maritime, du Woleu-Ntem, du Haut-Ogooué, du Moyen-Ogooué et de l’Ogooué-Lolo.

Dans ces provinces, de façon globale, dix-huit (18) structures d’auto-écoles ont été inspectées contre une trentaine à Libreville. Contrairement à Libreville où des efforts ont été constatés en ce qui concerne le respect des « normes et standards d’une auto-école modernisée », à l’intérieur, ces structures évoluent pour la plupart en porte à faux avec la loi.
Licence d’exploitation périmée, patentes non à jour, parc automobile défaillant, insuffisant ou inexistant, assurance-visite-technique et extincteur non à jour, moniteurs dépourvus du Certificat d’Aptitude Pédagogique à la conduite automobile (CAP), condition d’hygiène déplorable, code de la route inexistant et bien d’autres sont autant de manquements observés par le CNEPC lors de sa mission en province.

En dépit de ces observations, le CNEPC, dont la mission a un caractère purement « pédagogique et non répressif », juge cet état de constat appréciable. Tout de même, les responsables des structures de l’intérieur du pays, comme certains de leurs collègues à Libreville, ont été sommés de se mettre à jour en redoublant d’efforts au niveau administratif, structurel, pédagogique et mécanique.
S’agissant spécifiquement des moniteurs ne disposant pas du CAP, un examen relatif à ce diplôme d’aptitude sera organisé à leur endroit. Plutôt que de s’inscrire de façon tous azimuts dans la répression, le CNEPC a jugé utile de sensibiliser et conseiller. Cette démarche permet aux structures d’auto-écoles nationales de se conformer à la loi et fournir aux candidats au permis de conduire, une formation de qualité basée sur la déontologie de la conduite. Cela, s’il est utile de le rappeler, est le premier facteur de lutte contre les accidents de la route et, dans une moindre mesure, de la mise sur le marché, des chauffeurs qualifiés.
Flaury Moukala




