Le District 403 B1 du Lions Club a clôturé le week-end écoulé, son atelier Lions Quest en direction des éducateurs d’établissements. Durant trois jours, le programme a permis d’outiller ces acteurs sur les fondamentaux de l’éducation juvénile qui devient une préoccupation du moment.
L’atelier s’est clôturé en beauté à la Maison du Bonheur comme on dit dans le langage populaire. Unanime sur les bienfaits de cet atelier, pour Suzanne Djongoue, la formatrice senior Lions Quest venue du Cameroun et les éducateurs, le programme a tenu ses promesses.
Ayant pris part à l’atelier, Franck Mezui, un éducateur envoyé par l’Association Arc-en-ciel dit avoir acquis, grâce au Lions Quest, de nouvelles méthodes pour emmener l’enfant à comprendre les choses. « Sur le plan familial, j’ai des enfants, je côtoie des enfants, cette formation présente une nouvelle vision dans la relation entre un adulte et un enfant », a-t-il fait savoir. Pour Melissa Leslie Obone Obiang, directrice de l’association Arc-en-ciel, le programme leur a offert des « nouvelles méthodes » à appliquer avec les enfants. « J’en sors grandement enrichie, parce qu’il y a des choses que je trouvais banales mais dont le programme m’a permis de saisir l’importance », a pour sa part fait savoir la directrice.
Organisée sur trois jours, la formation avait pour objectif de permettre aux éducateurs d’acquérir des connaissances et des compétences distinctives. En organisant cet atelier, le District 403 B1 du Lions Club a voulu faire découvrir le programme aux enseignants, les permettre d’acquérir des techniques d’animation du programme à travers une méthodologie ludique, participative, interactive et du Learning by doing et enfin, les apprendre à créer un climat favorable à l’apprentissage dans leur milieu respectif.
« Ce n’est pas un programme dogmatique à l’instar de nombreux programmes. Le Lions Quest doit plutôt être regardé comme un schéma, une sorte de programme d’apprentissage socio-émotionnel, c’est-à-dire, ce qui permet de développer ce que l’on appelle les compétences de vie qui amènent l’enfant à aller à la recherche de soi pour mieux se connaître (ses émotions, sensations, valeurs…) », a expliqué Suzanne Djongoue, la formatrice pour éviter des exagérations.
Il faut dire que ce programme tire son fondement de nombreuses sources. Parmi lesquelles, la dislocation de la cellule familiale causée par la perte des valeurs de celle-ci. La formatrice en veut pour preuve, qu’à l’époque, l’éducation était la charge des parents qui s’appuyaient sur les religions, notamment le Christianisme ou l’Islam. Aujourd’hui avec l’évolution des structures de la famille, les deux parents travaillent en général. De plus, le phénomène de familles monoparentales tend à devenir à la mode. Conséquence, les parents n’ont plus beaucoup de temps pour permettre aux enfants de développer leur savoir être à travers l’éducation. Cela fait que l’éducation est laissée à la charge de la télévision, des amis, des réseaux sociaux. D’où l’importance de ce programme qui permet de situer les responsabilités que l’on soit parent ou enfant.
« Une fois que l’on se connaît, on se gère. Une fois que l’on se gère, on arrive à gérer les autres et on apprend aussi à l’enfant à développer une conscience sociale, c’est-à-dire sur ses droits et devoirs. Et bien entendu, la prise de décisions responsables » a expliqué la formatrice.
Développé en 1975 aux Etats-Unis par des spécialistes d’une ONG, le Quest, dont le Lions Club a acquis les droits pour qu’il devienne Lions Quest est un programme onéreux qui a pour but à l’origine d’identifier les compétences qui feraient qu’un enfant serait plus résilient qu’un autre. Depuis son déploiement dans une centaine de pays, plus de 600 enseignants ont été formés et certifiés. Parallèlement, plus de 18000 apprenants dans le monde ont bénéficié de ce programme.
L’organisation de cet atelier par le Lions Club, à travers ce programme démontre la volonté de l’Association de s’attaquer aux problèmes sociaux du moment. L’éducation des enfants et jeunes avec la montée des crises diverses figure parmi ces problèmes. Visiblement à sa manière, le District 403 B1 veut apporter sa pierre à l’édifice en rapport avec l’éducation des enfants au Gabon.
Flaury Moukala
