L’affaire Michaella Dorothée Ngoua, qui a bouleversé au Gabon l’opinion publique, a connu son dénouement avec un verdict marqué hier, vendredi 10 janvier 2025, par des décisions contrastées.
Le 10 janvier 2025, le Tribunal pour enfants de Libreville a prononcé une condamnation à l’encontre d’Erwan Siadous Rapono, reconnu coupable de viol aggravé et de meurtre sur la personne de Ngoua Michelle Dorothée. Actuellement en fuite en France, l’accusé a été jugé par contumace et condamné à 10 ans de réclusion criminelle, en plus d’une amende de 50 millions de francs CFA de dommages et intérêts. Ce montant devra être réglé par ses parents, Stéphane Siadous et la mère d’Erwan. Un mandat d’arrêt international a également été émis pour tenter de le localiser et de l’arrêter.
Christ Nounamo innocenté
Contrairement à Erwan Siadous, Christ Anderson Nounamo a été acquitté des accusations de meurtre qui pesaient contre lui. Le tribunal a ordonné la levée immédiate du mandat de dépôt, mettant fin à sa détention préventive. Cet acquittement repose principalement sur la constance de ses déclarations tout au long du processus judiciaire, depuis l’enquête préliminaire jusqu’au procès.
Un verdict qui interroge
Les parties concernées disposent de cinq jours pour se pourvoir en cassation, une option qui pourrait encore influencer l’issue de cette affaire. Ce jugement soulève cependant des questions sur le traitement judiciaire des mineurs, les répercussions sociales et légales qui en découlent.
Les circonstances et les implications de cette affaire continueront de retenir l’attention des médias, des professionnels du droit et des activistes, alors que les débats autour de la justice et des responsabilités parentales se poursuivent. Ce dénouement, si l’on peut le considérer de la sorte permet de clore ce dossier, encore faut-il mettre la main sur le principal condamné.
Wylss Ngadi (Stagiaire)