Coca-Cola, multinationale dont les produits sont distribués au Gabon par la Société des brasseries du Gabon (Sobraga) et de nombreux détaillants, est pour la troisième année consécutive présentée par l’ONG Break From Plastic comme l’un des plus grands pollueurs au monde.
Coca-Cola mauvais élève de l’environnement. C’est ce que laisse transparaître un récent rapport annuel de l’ONG Break Free From sur la pollution plastique des grandes entreprises. Pour la troisième année consécutive, la multinationale dont les produits sont distribués au Gabon par la Société des brasseries du Gabon (Sobraga) et quelques détaillants est indexée par l’ONG pour son rapport négatif à la lutte contre la pollution plastique.
Si la multinationale n’est pas la seule dans la liste des entreprises indexées par l’ONG Break From Plastic, l’étude menée dans 55 pays a permis de mettre en évidence près de 14 000 morceaux de plastiques (déchets) portant la marque Coca-Cola. Pour l’ONG, les trois grands pollueurs de la planète dont Coca-Cola « échouent à remplir leurs engagements déjà faibles ». Fait étonnant, Coca-Cola est signataire de l’accord New Plastics Economy Global Commitment, porté par la Fondation Ellen MacArthur entre 2018 et 2019.
En deux ans de déploiement, cet accord n’a enregistré qu’une baisse de 0,1 % de l’utilisation de plastique pour les trois marques que sont Coca-Cola, Nestlé et Pepsi. Les produits Coca-Cola sont bien représentés au Gabon et font partie des habitudes de consommation des populations de ce pays. De nombreux intermédiaires s’illustrent dans la distribution des produits Coca-cola, mais la part belle de la distribution des produits de la multinationale revient à Sobraga, l’unique brasserie du pays. Bien que le Gabon n’ait pas été touché par cette étude, les critiques adressées à la multinationale par l’ONG confortent une réalité bien réelle dans ce pays.
Certes, depuis quelques années Sobraga renforce sa politique RSE par une mobilisation plus accrue dans la lutte contre la pollution plastique, mais l’action de l’entreprise n’a pas un caractère global. Ce rapport démontre combien il est temps d’agir, surtout que la pollution plastique par les produits des entreprises telles que Sobraga représentante de Coca-Cola prend des proportions inquiétantes au Gabon.
La Lettre Verte