Institué en 2012, le Guide de formation des élèves en santé sexuelle et de la reproduction fait débat depuis quelque temps au Gabon. Se défendant de toute responsabilité dans la promotion de cet ouvrage taxé de vouloir changer l’orientation sexuelle des élèves de l’enseignement primaire et secondaire, les experts du ministère de l’Éducation nationale battent en brèche les accusations à leur égard.
Si depuis plusieurs mois, la question fait débat au sein de l’opinion au Gabon, certains allant même jusqu’à accuser Camélia Ntoutoume Leclercq, la ministre de l’Education nationale, de vouloir pervertir la jeunesse, les experts du ministère de l’Education ont tenu, il y a quelques jours, à rétablir la vérité sur les objectifs poursuivis par le Guide de formation des élèves en santé sexuelle et de la reproduction.
Elaboré en 2012, sous la direction de Séraphin Moundounga, ancien ministre de l’Education nationale, ce guide vise selon les experts à « renforcer les connaissances des professionnels de l’éducation ».
Il s’agit selon Anguezome Nguema Clarisse, Inspecteur pédagogique des SVT, chef de département à IGS, « d’un manuel destiné uniquement à l’enseignant, qui fait le contour des thématiques telles que celles de la santé, l’environnement, la relation estudiantine, l’approche genre, l’hygiène corporel, les droits de l’enfant, la culture…, afin d’aider les jeunes à avoir suffisamment de connaissances pour se garder en bonne santé ». Le document ajoute l’Inspecteur pédagogique des SVT, « est basé sur le concept d’enseignement ESSR adopté par de nombreux pays à travers la planète et sert aux jeunes à développer une image positive de soi ».
Pour la spécialiste de l’éducation nationale, il n’y a donc aucune raison de faire de l’amalgame. Selon qu’il est présenté, le guide est plus une boussole devant permettre aux jeunes d’éviter les maladies telles que les IST. Pour le Dr Adrien Makaya, directeur de l’Institut pédagogique national de lever l’équivoque sur les intentions réelles de ce programme qui semble-t-il, n’est pas méchant pour l’éducation de nos enfants. Pour le Docteur, « les voix qui se lève cherchent tout simplement à nuire à l’intégrité du ministre de l’Education nationale. Ce, d’autant plus que si le contenu de ce livre avait un caractère homosexuel, les associations de parents d’élèves auraient été les premières à réagir ».
C’est donc un faux procès qui est fait à l’endroit de ce programme qui d’après Marie-Laure Eliwa, coordinatrice principale de la lutte contre le Sida et de la promotion de la santé sexuelle, « interdit la promotion de l’homosexualité d’une manière ou d’une autre ». Elle a ensuite déploré le mépris envers leur travail et a remis en question la crédibilité des détracteurs, soulignant « qu’ils n’ont pas cherché la source de l’information avant de critiquer ».
Le fils du bled
