Persécutés, quelques temps par certains barons du pouvoir, les leaders religieux sont aujourd’hui menacés ou traqués pour certains, pour avoir exprimé, le Vendredi 25 octobre dernier, librement et ouvertement leur intention de prier et adorer le Dieu vivant et de la miséricorde, non seulement pour eux-mêmes, mais également pour la paix la cohésion et l’unité dans notre pays, le Gabon, en cette période de crise sanitaire sans précédent.
Le conflit qui a fermement opposé le Gouvernement à la communauté ecclésiastique, en générale, vient de connaître son épilogue avec le retractement des mesures restrictives d’accès dans les Eglises et lieux de cultes, notamment l’allègement de l’exigence du test de négativité de la Covid-19, la célébration de l’Eucharistie, la perception de la dîme et les offrandes, qui sont l’essence du culte à travers le monde, ont été abrogés par le Gouvernement, sur instruction expresse du Président de la République, Ali Bongo Ondimba, garant des institutions et de la liberté fondamentale.
Des points divergents qui ne trouvaient pas d’assentiment aux yeux des Hommes et Femmes d’Eglises.
Occasion également pour de nombreux croyants et fidèles de vanter le mérite d’un leader religieux charismatique : le Révérend Mike Jocktane de l’Église CNR (Christ Révélé aux Nations), dont les chapelles ont été barricadées, le Vendredi 25 octobre dernier, par les forces de l’ordre suite à l’interdiction gouvernementale sur la réouverture des lieux de cultes après plusieurs mois d’inactivité.
Prenant la ligne de front des fidèles et croyants du Réveil qui avaient hâte de renouer leur réconciliation avec Dieu, à l’exemple de l’archevêque-métropolitain Jean Patrick Iba-ba chez les fervents croyants chrétiens catholiques, le leader des Eglises « Christ Révélé aux Nations » n’a pas fléchi sa détermination et son engagement face aux intrigues et autres intimidations de la part de certains régents du pouvoir.
« Je le dis, nos lieux de cultes ne sont pas des foyers de contamination de la Covid-19, comme semble l’affirmer nos gouvernants », n’avait cessé de plaidoyer le Révérend durant son combat spirituel en faveur de la réouverture des Eglises et lieux de cultes.
En effet, la liberté de culte est un droit fondamental auquel il ne faudrait pas se permettre une violation quelconque. Un impératif constitutionnel que le Gouvernement a dû apprendre à ses dépens, mais peut-être un peu tard. Parfois, il faut tirer sur la morale comme le disait le moraliste et philosophe allemand, Friedrich Nietzsche.
Le respect que mérite le Révérend Mike Jocktane renforce la confiance, dont il bénéficie au sein du milieu des croyants et fidèles du corps de Christ dans notre pays. Contrairement à d’autres leaders qui ont décidés de se murer dans un silence alourdissant qui en a fait des complices des restrictions des mesures gouvernementales.
Pour Mike Jocktane, au regard de la reculade du gouvernement, le cap de la détermination et de l’engagement devrait être maintenu pour les batailles à venir et pour Dieu.
Par Thierry Mocktar
