Au détour de sa création, le Mouvement « J’aime Oyem » apparaissait… dans l’indifférence générale des plates-formes politiques traditionnelles qui existaient dans la ville d’Oyem. Sa stratégie : s’exprimer sur les grands problèmes de lutte contre la pauvreté et la précarité dans le milieu rural par la création des Activités génératrices de revenus (AGR).
C’est au tournant de la démission de sa présidente d’honneur et marraine – Estelle Ondo – de l’Union nationale (UN) et dans les enceintes de la perspective des élections conjointes de 2018, que le Mouvement associatif d’obédience politique et sociale, « J’aime Oyem », a commencer à se manifester dans l’idée de sa fondatrice.
Estelle Ondo que de nombreux observateurs voyaient adhérer à l’ex Démocratie nouvelle (DN) – éphémère formation de l’opposition chère à René Ndemézo’o Obiang absorbée par le Parti démocratique gabonais (PDG) dans le cadre d’une fusion – au lendemain de son entrée au gouvernement à la faveur du Dialogue politique d’Angondjé.
L’incompatibilité idéologie entre les deux personnalités va, par contre, amener l’actuelle députée de la commune d’Oyem à la création d’une plateforme politique plus constructive. Avec l’objectif de venir en appui à la mise en œuvre des politiques publiques du gouvernement en matière de solidarité dans le milieu rural. Renforcer les actions de lutte contre la pauvreté, la précarité et l’exclusion.
Contribuer à la création des Activités génératrices de revenus (AGR). Favoriser le financement de micro-projets et contribuer à la formation et l’encadrement des jeunes.
Au Gabon, selon de nombreuses statistiques officielles, le monde rural a beaucoup perdu de son autonomie à cause du phénomène massif de l’exode rural qui n’a fait que s’accentuer ces dernières années. La déforestation et le conflit récurrent homme-faune. Le manque du tissu économique pour l’employabilité des jeunes.
Le travail de fond a fait déboucher chez Estelle Ondo et ses partenaires, des actions à vocation de solidarité dans leur engagement politique. Malgré son positionnement activiste, le Mouvement « J’aime Oyem » fait partie des principaux soutiens de l’action politique du Président de la République, Ali Bongo Ondimba, dans son volet de lutte contre les inégalités sociales, l’exclusion et la paupérisation dans la capitale du septentrion.
Présent au Conseil municipal, le Mouvement « J’aime Oyem » met un accent particulier sur la formation, l’encadrement et l’agriculture pour permettre aux populations de l’arrière-pays de mieux affronter l’avenir afin d’optimiser leurs chances d’autonomisation. Mais ce n’est là, sans doute, qu’une étape dans l’histoire d’un mouvement qui est orienté vers un plus vaste programme de développement des zones rurales au Gabon.
Thierry Mocktar (Oyem)