Première force politique de l’opposition au sortir des dernières élections législatives et locales, Les Démocrates (LD) – ou ce qu’il en reste encore comme échantillonnage – sont ces derniers temps, à la croisée du destin.
La démission de Jean-Norbert Diramba, Jean-Pierre Doukaga, Maxime Ondimba et récemment encore de la cheville ouvrière du parti, l’ancien Secrétaire général, Vincent Ella Menié… des rangs de la formation chère à Guy Nzouba Ndama seraient autant d’épreuve que le parti connaît une descente aux enfers.
Alors qu’il n’ya pas longtemps, avant la formation du nouveau gouvernement, Les Démocrates se retrouvaient dans le nord du pays pour un conclave en vue d’une nouvelle orientation politique et se préparer à aborder de nouvelles élections de 2023.
Est-ce une perte de confiance qui serait en train de décimer le parti avec le départ de plusieurs cadres de son élite ? Pourtant au lendemain des scrutins conjoints de 2018, d’aucuns voyaient en Les Démocrates, le fer de lance de la nouvelle opposition qui allait incarner le camp de la contestation après l’échec de la présidentielle de 2016.
Des démissions qui seraient la conséquence d’une incompatibilité d’humeur avec le président du parti. Mais surtout pour de nombreuses convenances personnelles, indiquent certaines sources du Haut de Gué-Gué, siège du parti. D’autres avancent des ambitions démesurées de certains responsables politiques qui ne cadrent pas avec les objectifs définis.
L’ancien président de l’Assemblée nationale qui a bâti la confiance politique de son parti autour de l’élite démissionnaire qui a œuvré pour un travail laborieux de longue haleine, devra désormais user de nouvelles stratégies pour ne pas tomber dans la désillusion.
Thierry Mocktar
