La récente publication de la Charte de la Transition au Gabon a attiré l’attention de l’opinion en raison d’un changement inattendu dans l’article 4, qui concerne l’emblème national du pays. Selon cette modification, les trois bandes du drapeau gabonais sont désormais verticales plutôt qu’horizontales.
La Charte de la Transition, qui vise à guider les nouvelles autorités dans la reconstruction du pays, spécifie dans le chapitre sur l’État et la souveraineté que « l’emblème national est le drapeau tricolore, vert, jaune et bleu, avec des bandes verticales de dimensions égales ». Cette modification représente un changement majeur dans l’emblème national hérité des Pères de l’indépendance gabonaise.
La question de savoir si cette modification était intentionnelle ou le résultat d’une erreur matérielle reste à élucider. Si elle est volontaire, cela pourrait impliquer le remplacement de tous les drapeaux utilisés dans les administrations pour se conformer à cette nouvelle norme.
Cependant, il est important de noter que la Constitution de 1991, qui sert de référence à la Charte de la Transition, stipule clairement que le drapeau gabonais est composé de « trois bandes horizontales de dimensions égales, de couleur verte, jaune et bleue ». Par conséquent, tout changement dans la disposition des bandes devrait être soutenu par une révision constitutionnelle.
Il est essentiel pour le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) de clarifier rapidement cette situation. Si cette disposition est avérée comme une erreur matérielle, il conviendra de procéder à une correction rigoureuse afin d’éviter toute confusion ou controverse ultérieure.
La Charte de la Transition est un document important qui guide les nouvelles autorités dans la période de transition politique. Elle vise à reconstruire le pays après une période de changement turbulent. Cependant, les modifications apportées à l’emblème national suscitent des interrogations et doivent être traitées avec soin pour assurer leur conformité aux lois et principes en vigueur dans le pays.
Pierre Boutamba
