Week-end mouvementé pour la classe politique gabonaise qui se trouve partagée entre ceux des candidats qui s’apprêtent à aborder la dernière ligne droite des élections politiques de 2023, et ceux des candidats « virtuels » qui s’attendent toujours à la promotion dans les différentes administrations du pays pour la matérialisation du Plan d’accélération de la transformation (PAT).
En effet et selon des sources concordantes, attendus depuis plusieurs mois par les gabonais, la composition du gouvernement annoncé par le Président de la République, Ali Bongo Ondimba, devrait être rendu public au cours de ce week-end. Celui-ci devrait intervenir au terme du chronogramme d’échange de présentation des vœux de nouvel An, entre l’ensemble des forces vives de la nation et le couple présidentiel gabonais.
Un gouvernement très attendu d’ailleurs. Alors même que le Parti démocratique gabonais (PDG) – dont il serai l’émanation en tant que parti au pouvoir – ne parviendrai toujours pas au bouclage de la composition de son nouveau collège de Membres du bureau politique (MBP) et d’autres statutaires depuis la fin du récent congrès ordinaire de la « Renaissance » organisé à Libreville, les 23 et 24 décembre dernier.
D’aucuns entrevoient déjà des changements politiques majeurs dans le camp de la majorité républicaine et sociale pour l’émergence. L’appel à la concertation politique lancée par le chef de l’État dans son discours à la nation du 31 décembre 2022, n’aurait d’ailleurs pas laissés indifférents certains acteurs de l’opposition. Même la plus hostile au régime du président gabonais.
Mieux encore, le prochain gouvernement devrait être le reflet d’une forte connotation politique et sociale pour cadrer au contexte électoral avenir. Faire adhérer massivement les gabonais à la politique impulsée par le chef de l’État pour la continuité au service de la nation et en faveur du développement du pays. La présence au gouvernement a toujours été considérée comme une preuve de confiance manifestée et un honneur de mérite à l’endroit du promu par le président de la République.
Quelques cinq à six mois des échéances électorales, que pourrait bien faire le gouvernement pour la matérialisation de la politique du chef de l’État ? En dehors du cadre dans lequel le président de la République devrait instruire la mission de la future équipe gouvernementale que l’on annoncerait déjà comme combative, d’ouverture et de large consensus.
Thierry Mocktar