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samedi, 23 novembre 2024

Gabon/Présidentielle 2023-Opposition : Entre déboires politiques et doute le pessimisme persiste.                                              

Que pourrait bien faire cette opposition décalée au stade actuel du débat politique et dans la préparation des prochaines élections générales ? Une question qui est au centre de la problématique du doute lancinant des observateurs avertis de la scène politique gabonaise, au moment même où l’on parle d’une recomposition (pré et post élections) du paysage politique national.

Alors que la victoire du camp du pouvoir est, de plus en plus, évidente. L’histoire en rebondissement de l’opposition gabonaise trouve ses fondements depuis le renouveau démocratique du début de la décennie « 90 ». Où l’on aura vu presque toutes les initiatives du camp de la contestation échoué sur la base des considérations politicienne. De 1993 à 2016, les mêmes pérégrinations vont se poursuivre. Trois décennies après, qu’en sera-t-il pour 2023, si ce n’est un éternel recommencement.

La saillie enseigne que « Toute constance dans l’échec devient un sacerdoce ».

L’intérêt, parfois personnel ou au profit de ses proches l’ayant souvent remporté sur celui du peuple au nom duquel l’opposition dit souvent servir. La mise sur pied de plusieurs plateformes (Alternance 2023, PG 41…), ainsi que cela a été le cas dans le processus du renouvellement du bureau du CGE (Centre gabonais des élections) ou encore de la participation aux travaux sur la Concertation politique convoquée en février dernier par le président de la République Ali Bongo Ondimba, permet d’emblée de reconnaître que, contrairement à ceux qui pensent à une immersion du pouvoir, l’immaturité politique de l’opposition est un concept enraciné dans son ADN.

Et, il est fort probable que d’autres plateformes identiques, aussi bouffonnent que les précédentes, soient créés dans l’éventualité d’une bipolarisation du paysage politique postélectoral gabonais. Car certains ne se reconnaissant ni dans l’un ni dans l’autre des groupes constitués face à la majorité. Certes, cette attitude du battu qui se révèle toujours des « torgnoles » reçu confirme bien de l’ouverture démocratique dans le pays. Dont le point positif reste le foisonnement des courants politiques constitue l’expression de la vitalité et du dynamisme de la démocratie gabonaise. Un motif de satisfaction pour l’avenir politique du pays qui peut s’entrevoir dans la sérénité et en toute confiance.

L’optimisme et le réalisme qui caractérisent, sur ce plan, le chef de l’État devrait amener à considérer le sens du patriotisme pacifique et d’ouverture au dialogue d’Ali Bongo Ondimba. Encore que les états de service ou les pédigrées affichés par une certaine opposition n’ont jamais été proche à l’aune des intérêts du peuple. L’amnésie morale et politique collective, la forfaiture et l’antipatriotisme ainsi que l’hypocrisie et surtout l’imposture de certains « donneurs de leçons (?) » décriés au sein des rangs de l’opposition ont fortement contribué au favoritisme de l’esprit antidémocratique.

Au point d’amplifier le doute perfectible d’une opposition aux abois et qui se cherche encore et toujours. Certains, pour ne pas paraître ridicules dans cet engrenage diffus ont préféré quitter la comète afin de se mettre véritablement au service de la République.  L’on se demande alors si au stade actuel des choses, la funeste et moribonde histoire de l’opposition ne serait pas en train de se répéter au gré de la sarabande du temps. Sinon comment comprendre que d’anciens barons du parti ou pouvoir ou les personnes qui ont été proches ou flirté avec ce même pouvoir dont l’aptitude à l’exemplarité dans la défense de l’intérêt général, n’a guère été prouvé en dépit de la longévité de leur carrière politique, puissent transformer l’avenir d’un peuple, du simple fait d’avoir revêtu l’habit d’opposant ? 

« Les Gabonais qui sont en transe, à nouveau,  devant les sorciers politiques seront déçus une nouvelle fois… », Dixit « Imotep » Bruno Ben Moubamba s’adressant à sa confrérie. Dont rien n’augure d’un véritable concret. Le discours politique, dans le genre « la bande d’amis dans la gestion de la chose publique », tend plutôt à être distillé sur le détenteur du pouvoir. Alors qu’il devrait être orienté vers une alternance crédible et cohérente.

Ce qui prouve que l’opposition gabonaise n’est pas en mesure de dissiper ses déboires politiques et le doute qui sont ancrés dans son ADN pour s’insuffler une dynamique de vainqueur. Sur quelle base alors le peuple pourra-t-il alors accorder sa confiance à des pelés tondus et zélés. En dehors du parti au pouvoir dont le travail de terrain n’a plus besoin d’être expliqué. Le réalisme politique ne voudrait-il pas en toute logique que l’on s’accordât davantage sur le fait qu’il sera forcément difficile et impossible de détrôner le vent de victoire qui impulse le pouvoir vers un nouveau grâal.    

Thierry Mocktar

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1 COMMENTAIRE

  1. Associer les termes « patriotisme pacifique » et « ouverture au dialogue » au management d’Ali Bongo au sommet de l’État alors que les souvenir des violences post-électorales de 2009 et 2016[conséquence du refus d’Ali Bongo de se soumettre à la vox populi] sont encore vivaces dans les mémoires, votre article s’appauvrit en objectivité.

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