Mot de circonstance prononcé par Jonathan Ignoumba, ministre de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche lors de la rencontre entre les filles et fils de la province de la Nyanga, dont il est originaire, le samedi 27 janvier 2024 à l’hôtel Boulevard à Libreville.
Très chers parents,
Chers frères et sœurs, Chers ainés et chers cadets,
Je suis comblé de joie et très honoré de nous voir ainsi réuni à la suite de l’invitation que je vous aie collectivement adressée. Si j’ai voulu ces retrouvailles, c’est avant tout pour partager un moment de communion fraternelle au seuil de cette année nouvelle. Une année que je voudrais pour tous pleine de bonne santé, d’harmonie familiale, de multiples bénédictions divines et d’espérance à un avenir plus radieux pour nos enfants. De façon solennelle, Mme et Mr Ignoumba vous souhaitent une bonne et heureuse année 2024.
Parlant d’espérance et d’avenir, notre pays vit une ère nouvelle depuis le 30 Aout 2023. Une ère marquée par le coup de libération réalisé par nos valeureuses forces de défense et de sécurité, sur fond d’un élan patriotique salué par tous les gabonais dans l’allégresse et la saveur d’une fierté retrouvée. Ce coup de libération s’est accompagné de la mise en place d’un Comité pour la Transition et Restauration des Institution (CTRI).
Aussi, pour superviser certain: des missions relatives à la Transition et à la restauration de nos institutions, le CTRI en tête duquel se trouve le Général de brigade Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA, Président de la République et Chef de l’Etat, s’est-il entouré de plusieurs filles et fils de la Nyanga. On les retrouve dans la haute administration comme secrétaires généraux, Directeurs ou Directeurs Généraux auxquels s’ajoutent les Directeurs de Cabinet ministériels. de Cabinets ministériels. Nous avons parmi les fils de la Nyanga, appelés à la tâche : le Président du Conseil Economique, Social et Environnementale, notre chère ainé Séraphin Moundounga qui nous a tant manqué et que nous retrouvons avec bonheur après sept ans d’exile dont nous connaissons les causes.
Nous avons parmi les fils de la Nyanga appelés à la tâche, le Médiateur de la République, en la personne d’Alexis BOUTAMBA; le Président de la Haute Autorité de la Communication, en la personne de Germain NGOYO MOUSSAVOU. Nous avons des parlementaires, outre les PCA et les membres du gouvernement dont j’en fais partie. C’est aussi conscient de ce regard bienveillant que le CTRI pose sur les fils de la Nyanga, parmi plusieurs gabonais éligibles que j’ai jugé bon de nous rassembler ce jour, pour exprimer en chœur notre profonde gratitude au Président de la République, chef de l’Etat, le Général de brigade Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA.
Sa confiance nous honore. Mais elle nous prescrit également le devoir d’être exemplaire. Cela signifie que nous devons accomplir les missions qui nous incombent de façon consciencieuse, avec le souci d’efficacité et du résultat attendu; tout en demeurant dans un comportement loyal à l’égard du Président de la République et du CTRI. Cette loyauté s’impose à tous les fils de la Nyanga pour le respect de la nation et si nous voulons à l’avenir toucher plus de dividendes en termes de développement de notre contrée et d’épanouissement de sa population.
A la suite de ces remerciements et de cette exhortation à la loyauté, je voudrais également inviter tous ici à cultiver l’harmonie fraternelle, l’esprit du rassemblement et du respect mutuel. Dans cette perspective et tout en remerciant les ainés qui nous entourent, je voudrais leur dire qu’on ne peut construire efficacement l’avenir de la Nyanga sans impliquer les anciens. Ils sont la voix de la sagesse, le ciment de nos valeurs et l’incarnation de l’expérience. L’avenir de la Nyanga ne peut se passer des femmes. Elles sont la force tranquille et la boussole souterraine qui guide nos pas.
L’avenir de la Nyanga passe par les jeunes. Ils représentent l’énergie, l’action, l’intelligence alerte et la vitalité de notre province. Cependant j’aimerais aussi dire à nos jeunes de savoir garder patience et d’apprendre auprès des ainés; afin que le moment venu, ils en deviennent de dignes successeurs. Tel a été mon cheminement personnel et celui de tous mes prédécesseurs aux hautes fonctions de la république. Car la politique est comme l’école de la vie. Elle ne s’accommode pas des esprits grincheux, frondeurs ou ingrats. Pour y réussir, il vaut mieux éviter de s’illustrer dans l’impertinence irrévérencieuse.
A l’inverse, le respect de l’autorité, le respect des ainés autant que le respect du bon vivre-ensemble qui représentent des qualités humaines et sociales consacrées par nos codes traditionnelles, constituent aussi des facteurs déterminant de la vie politique. De telle sorte que l’intelligence et le talent y sont facilement ternis par l’arrogance.
C’est pourquoi, pour notre province, et dans un contexte politique où il n’y a plus d’opposition ni de majorité qui tienne, je souhaite que soient désormais bannis parmi les jeunes, les comportements d’insolence, de mépris de chacun contre chacun. Je souhaite que règnent dorénavant l’attente cordiale et fraternelle. Je souhaite que nos qualités inondent les relations interpersonnelles que nous avons au quotidien. Unis, nous sommes par les liens de sang. Unis, nous le resterons par-delà les appétits politiques.
Bonne et heureuse année 2024. Selon la belle formule du journaliste Laurent Sadoux, je cite : « chaque jour est une vie, prenons soins de nous et travaillons un peu plus à la beauté des choses »
« Me mwane batu botsu ». Merci à tous de m’avoir écouté. Bon appétit. Bon samedi.
