Le chantier de construction du barrage hydroélectrique de Kinguélé-aval est sur la bonne voie. C’est du moins ce que l’on puisse dire, à la suite de la visite de chantier effectué sur le terrain par Oswald-Séverin Mayounou, Ministre de l’énergie et des ressources hydrauliques et sa délégation.
Démarrés en 2021, la réalisation du projet est prévue pour une durée de 40 mois. « Il traduit en actes concrets la politique sociale du président de la République Ali Bongo Ondimba contenue dans le plan d’accélération de la transformation dans le domaine énergétique », a précisé Oswald-Séverin Mayounou.
Les travaux, l’excavation du barrage en terre, la première phase du batardeau, le déboisement sont les premières étapes du chantier, et essentielles dans la matérialisation de la volonté du président de la République Ali Bongo Ondimba, et qui traduisent l’ambition d’une transition énergétique du Gabon, sont déjà réalisées à près de 80 %, sous la supervision des équipes de Gabon Power Company (GPC) et de Meridiam, indiquent nos confrères du journal Conjonctures.
Une occasion pour le membre du gouvernement, Oswald-Séverin Mayounou, d’inviter les entreprises exerçant sur le site du projet de prendre en compte à travers leurs différents programmes RSE (Responsabilité sociétale entreprise), les préoccupations des populations environnantes impactées par la construction de ce chantier, notamment leur alimentation en électricité.
Le barrage Hydroélectrique de Kinguélé-aval est situé à 100 km à l’Est de Libreville sur la rivière « Mbei », en bordure du parc national des « Monts de Cristal ». Il disposera d’une capacité de 35 MW et permettra à terme, d’alimenter le réseau national à hauteur de 205 GWh par an.
La centrale fournira, en outre, environ 13 % des besoins en électricité de Libreville, la capitale du Gabon. Elle contribuera au remplacement de capacités thermiques existantes et permettra d’économiser plus de 150 000 tonnes d’émissions de CO² par an. Elle participera également à l’électrification des zones rurales d’Andock-Foula, contribuant à l’inclusion sociale au Gabon.
Le montant total de l’investissement nécessaire pour la construction du barrage s’élève à 170 millions d’euros dans le cadre d’une convention de concession conclue pour une durée de 30 ans, précise-t-on.
Kinguélé-aval est un projet gouvernemental conduit par le Fonds gabonais d’investissements stratégiques (FGIS) à travers sa filiale Gabon Power Company (GPC) et porté par Asonha Énergie, une société de projet détenue respectivement à 60 % et 40 % par Meridiam et GPC, et qui bénéficie de l’appui financier de plusieurs bailleurs de fonds de premier plan : IFC, filiale de la Banque mondiale (BM) dédiée au secteur privé, la Banque africaine de développement (BAD), la Banque sud-africaine de développement (DBSA) et le Fonds africain des infrastructures énergétiques (EAIF).
Le projet de construction de ce barrage hydroélectrique résulte d’un accord de développement signé en 2019, entre Meridiam et le gouvernement gabonais, qui contribuera à réduire la dépendance aux sources d’énergie thermique, favorisant ainsi la transition énergétique et la lutte contre le changement climatique
Thierry Mocktar