L’expression démocratique a fortement prévalue hier 6 avril 2023, à l’hémicycle du palais Léon Mba, à l’occasion de la convocation par le Président de la République du congrès du Parlement. Après son vote à l’identique à l’Assemblée nationale et au Sénat, il y’a quelques jours, le projet de révision constitutionnelle a été adopté massivement par les députés et les sénateurs.
Sur un collège électoral de 198 parlementaires, 178 ont voté pour, 8 contre 12 abstentions. Soit un pourcentage de 86 %. Le congrès a été présidé par Faustin Boukoubi, président de l’Assemblée nationale.
A ses côtés, sa collègue, la présidente du Sénat, Lucie Milébou Aubusson, en présence du Premier ministre Alain-Claude Billie By Nzé porteur du projet gouvernemental de révision Constitutionnelle en ses articles : 4, 9, 10, 11, 35 et 111.
Pour mémoire, cette démarche est le fruit des recommandations issues du consensus entre les partis politiques et groupements politiques de la majorité et de l’opposition légalement reconnus en République gabonaise, au sortir de la Concertation politique du 13 au 23 février, en vue des lendemains électoraux apaisés.
Le reformulation des articles précités consacre désormais l’alignement de tous les mandats politiques électifs et l’harmonisation de leur durée en ce qui concerne le président de la République, les députés et les sénateurs, le retour du scrutin présidentiel à un tour, la baisse des cautions pour participer aux élections (la caution pour la présidentielle passe par exemple de 20 à 10 millions de francs cfa), le relèvement de l’âge pour être candidat à la présidentielle (de 18 à 30 ans), et bien d’autres évolution.
Fort du résultat à l’issue du vote, Alain-Claude Billie By Nzé, par ailleurs président de la majorité parlementaire, a, au nom du président de la République, et du gouvernement remercier les parlementaires pour ce « vote massif ». Non sans féliciter tous ceux qui ont contribué à l’élaboration de ce texte qui, a-t-il estimé, va contribuer à des élections moins contestables et moins dispendieuses.
Au finish, le chef du gouvernement a rappelé qu’une fois cette étape centrale franchie, les autres questions soulevées lors de la concertation politique feront l’objet de débats, dans le cadre d’un comité de suivi qui a récemment été mis en place.
Clôturant les travaux, Faustin Boukoubi a appelé les parlementaires à dépassionner le débat de cette révision constitutionnelle, et à considérer cet acte, « loin d’être banal », comme l’épilogue d’une mission à eux confiée par les acteurs politiques de la majorité et de l’opposition, de manière consensuelle. « Mission accomplie », a-t-il dit, en laissant désormais l’exécutif le soin de la promulgation de la loi.
Thierry Mocktar