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vendredi, 29 mars 2024

Bob Marley : il y a 40 ans que disparaissait « le Pape du reggae » (1945-1981)

« Ne conquiers pas le monde si tu dois y perdre ton âme car la sagesse vaut mieux que l’or et l’argent » Bob Marley. Symbole de la protestation par la musique et le mysticisme, Bob Marley quoique jamaïcain a considérablement marqué l’Histoire africaine du 20ième siècle. Il se considérait africain comme en témoignent ces citations.

Robert Nesta Marley, dit Bob Marley est né le 6 février 1945. Auteur-compositeur-interprète de talent, il a réussi à faire connaître le reggae dans le monde entier. Il demeure à ce jour le musicien le plus connu de l’Histoire du reggae, l’icône incontestée de ce genre musical. C’est pour cette raison qu’il est surnommé « le Pape du reggae ».

Bob Marley est né d’un père blanc d’origine anglaise et d’une mère noire jamaïcaine. Le jeune Marley grandit dans la misère et la pauvreté des ghettos de Treichtown. Il y fera la rencontre de Bunny Wailer et de Peter Tosh avec qui ils formeront le groupe : « The wailers » (littéralement les gémisseurs).

Confronté à la pauvreté, Bob Marley quitte la Jamaïque pour aller rejoindre sa mère aux Etats-Unis où il travaille chez un fabricant d’automobile pour gagner un peu d’argent. De retour en Jamaïque où Hailé Sélassié avait effectué une visite, il est influencé par l’idéologie prônée par Marcus Garvey et adhère au mouvement rastafari, mouvement messianique tirant son nom de Tafari Mekonnen, Hailé Sélassié.

Le succès ne tardera pas à arriver. Il deviendra l’une des premières superstars originaires d’un pays du tiers monde. Bob Marley connaîtra une carrière brève, mais fulgurante et intense au cours de laquelle il sera le porte-parole des sans voix et des opprimés. Il devient le symbole de la libération de l’Afrique et des noirs du tiers monde au point d’inquiéter la CIA qui avait constitué un dossier assez volumineux sur lui, le soupçonnant d’être assez proches des milieux de Gauche. Il œuvre pour la décolonisation des peuples africains qui croupissent encore sous le joug colonial.

C’est dans ce sillage qu’il compose une chanson intitulée Zimbabwe dans l’Album Survival de 1979. Chanson écrite pour soutenir le peuple noir qui se bat contre l’oppression de la minorité blanche en Rhodésie du Sud. Dans cette chanson, Il appelle tous les africains à investir le « Zimbabwe » pour le libérer. Sa chanson Zimbabwe devient rapidement l’hymne des rebelles de Rhodésie du Sud si bien que Bob Marley est invité à se produire lors de la cérémonie d’indépendance du Zimbabwe les 17 et 18 avril 1980. Le 17 avril 1980, à l’occasion des festivités qui marquent l’indépendance, Bob Marley entonne sa chanson Zimbabwe au Rufaro Stadium devant un parterre de chefs d’Etats africains et une foule en délire.

« Le Pape du reggae » est mort d’un cancer le 11 mai 1981. Il laisse un héritage musical et idéologique immense. En Jamaïque, il est une icône nationale, mieux une institution. Le reggae qu’il a popularisé est aujourd’hui joué partout à travers le monde. Marley reste et demeure avant tout un symbole d’émancipation et de liberté. Depuis la funeste date du 11 mai 1981, Bob Marley manque profondément à l’Afrique et au tiers monde.

Son absence se ressent cruellement. Ne disait-il pas : « Ne vis pas pour que ta présence se remarque mais pour que ton absence se ressente » ?

« Depuis sa mort en 1981 à l’âge de 36 ans, Bob Marley est devenu un mythe. De la Jamaïque où il est né jusque dans l’Ethiopie rêvée des rastas, de la vieille Europe jusqu’au fin fond de la Mongolie, on se souvient de ses célèbres dreadlocks, de ses bonnets de laine et surtout de la cadence envoutante des reggae avec lesquels il était devenu le porte-parole et le défenseur de tous les opprimés du monde » relevait Patrice Gelinet.

« Avec un badge ou un t-shirt Bob Marley, tu peux faire le tour du monde, pénétrer sans crainte les quartiers les plus malfamés. Il est le seul à posséder cette dimension planétaire et à incarner à la fois, la rébellion et la non-violence. » Disait Manu Chao. Un musée lui est consacré au 56, Hope Road à Kingston en Jamaïque.

Extrait du livre  livre : Surnoms des hommes et femmes qui ont marqué l’histoire contemporaine de l’Afrique.

Source : Arol KETCH

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