Les stratégies pour faire tomber le Gabon dans l’affaire qui l’oppose au groupement Santullo Séricom Gabon S.A, continuent de faire l’objet de certains débats, ce malgré la décision de la Cour d’Appel de Paris, déboutant la plainte de l’entreprise à l’encontre du Gabon.
Nonobstant cette ingérence nauséabonde de certains prédateurs qui pensaient se (re) faire une santé financière au cas où le pays d’Ali Bongo Ondimba se voyait condamner à payer la somme de 91 milliards de francs CFA à la partie adverse. Malgré ce rendu favorable au Gabon, des « accusations de corruption » continuent d’être essuyées pour nuire à la crédibilité de certaines personnalités proches du pouvoir.
Pourtant dans cette affaire, ces fidèles du Président gabonais ont été blanchis par la justice et par Guido Santullo lui-même, à l’origine du vaste scandale financier qui a ébranlé le pays, pour leur non implication au dossier. En dépit des responsabilités qu’ils ont assumées dans le temps.
Après la veuve Santullo, Karen, qui s’en ait pris au chef de l’État gabonais qu’elle accuse d’avoir « trompé la Cour d’Appel de Paris (?) », dont une certaine presse locale s’est empressée de faire son choux gras, il y’a quelques jours, c’est au tour désormais de l’ancien Ministre des travaux publics, le Professeur Léon N’zouba, d’être la cible de soupçons mensongers de corruption par Guido Santullo, pour l’obtention de marchés publics dans le domaine du BTP et de construction des infrastructures.
Aux dires de certaines sources proches du dossier, l’ancien ministre serait (à nouveau) cité dans cette affaire par la justice suisse. Selon nos sources, alors qu’il assumait les fonctions de Ministre en charge des travaux publics, le Professeur Léon N’zouba qui avait la mission de doter le pays des infrastructures comme l’indiquait le programme politique présenté par Ali Bongo Ondimba, dès son accession à la magistrature suprême du pays, aurait été approché par l’homme d’affaires italo-franco-guinéen en vue d’une remise de « quelques biens sociaux » en compensation.
Mais, en bonne intelligence, l’officiel gabonais aurait décliné l’offre. D’où le non-lieu prononcé en son encontre, il y’a quelques années par la justice. Ce qui n’aurait pas été le cas pour ses successeurs qui ont succombé à la tentation. Et qui ont fait les frais des opérations anticorruption « mamba » et « scorpion », soutenues par le Président de la République, Ali Bongo Ondimba.
Cette affaire à laquelle serait cité le Professeur Léon N’zouba ressemble bien à de l’acharnement en s’en prenant à un des piliers du régime d’Ali Bongo Ondimba. Surtout au moment où l’émérite homme de santé vient de bénéficier à nouveau de la confiance du chef de l’État avec la promotion aux hautes fonctions de Haut-Commissaire général de la République (HCR).
En effet, Karen Santullo et ses complices avaient promis poursuivre leur acharnement sur le Gabon, malgré le rendu de la Cour d’appel de Paris. Dans une démarche de s’attribuer plusieurs marchés publics au Gabon pour son expansion financière, Guido Santullo aurait usé de corruption active et de surfacturation au profit du groupement Santullo-Séricom Gabon SA dans plusieurs chantiers d’envergure estimés à plusieurs centaines de milliards de francs CFA.
Des pratiques aux antipodes qui ont permis à l’État guinéen de mettre hors de son territoire le sulfureux homme d’affaires, aujourd’hui décédé, il y’a de cela, quatre ans.
Thierry Mocktar