Depuis les premières heures du mois d’octobre, le chapitre avait pourtant été clos. D’ailleurs, Pascal Houangni Ambourouet l’avait certifié devant les médias. Sur 72 postulants, seuls 45 avaient été retenus pour bénéficier des 127 millions prévus pour l’aide à la presse, exercice 2022.
Alors que les ayant droit attendaient le paiement effectif de cette modeste enveloppe par le Trésor public, des révélations, d’abord faites par Échos du Nord indiquaient que le fichier des bénéficiaires avaient été exigé par la présidence de la République.
Puis, Mingoexpress, notre confrère en ligne, en avait fait mention, révélant une tentative de faire main basse sur cet argent destiné à la presse gabonaise.
De fil en aiguille, de nombreuses sources ont indiqué l’embarras de Pascal Houangni Ambourouet, à qui Jessye Ella Ekogha aurait imposé de ne rien reverser aux médias qui « attaquent » le président de la République, l’objectif étant de ne rien donner aux médias de « l’opposition », ainsi qu’ils l’appellent.
Depuis cet épisode, les choses sont restées bloquées. C’est bien plus tard, en fin novembre, soit un mois plus tard après que la tenue de la commission, que le ministère de la Communication a dû transmettre le fichier des bénéficiaires au Trésor.
Mais là, aussi, alors qu’ils s’attendaient à ce que les choses aillent vite, la liste des bénéficiaires traîne dans les bureaux du Trésor.
Ordre de la présidence de la République ou simple procédure ? Les avis sont clairs. Pas question de donner de l’argent à la presse libre et indépendante. Il faut les assécher au maximum.
De sources concordantes, Pascal Houangni Ambourouet voit trouble. Impuissant, lui qui aurait directement été placé par Jessye Ella Ekogha, Edgard Anicet Mboumbou Miyakou étant dégommé, voit trouble. Le Trésor public semble ne pas répondre avec diligence à sa requête.
La colère monte chez les patrons de presse.
Le fils du bled
