Fraiche ou fumée, la sardine (ethmalose) est une espèce de poisson très consommée au Gabon. Sauf que depuis quelques années, entre les mois de septembre et d’octobre, il est strictement interdit de pratiquer la pêche de ce poisson. Cette restriction ne freine cependant les pêcheurs, qui s’illustrent dans une pêche illicite la nuit.
La pêche de sardine, qu’elle soit artisanale ou industrielle est une pratique très courante au Gabon. Car, la sardine est un produit très consommé par les populations. Mais depuis quelques années, le cadre juridique de pêche de cette espèce de poisson a beaucoup évolué, faisant des mois de septembre et d’octobre, des mois durant lesquels la pêche de la sardine est interdite.
Ce sont les articles 71 de la loi 182/ et 55 du décret 62/PR/MEFPE qui instituent une « période de fermeture de la pêche à la sardine (ethmalose): Ethmalosa fimbriata » au Gabon. La délimitation instituée va du 1er septembre au 31 octobre, soit deux mois de non pêche. Les zones concernées par cette restriction, s’étendent de Donguila à l’Estuaire du Komo.
« Durant cette période, estime la loi, toute activité de pêche à la sardine (ethmalose) est strictement interdite dans la zone délimitée et pendant la période indiquée à la l’article 2 ». Tous les contrevenants à cette mesure s’exposent à des sanctions prévues par la loi.
Alors qu’un des deux mois de cette période de restriction vient tout juste de s’achever, force est de constater la poursuite illégale de cette activité. A défaut de pratiquer la pêche de la sardine en plein jour, certains pêcheurs attendent la nuit pour s’illustrer. « Cette loi n’a aucun effet sur les pêcheurs, puisque la sardine est toujours pêchée. Cela se passe la nuit, à des heures tardives », a lâché à la Rédaction de La Lettre Verte une source.
Dans les quartiers populaires, la vente à la sauvette de « sardines fraiches », alors que cela fait un mois aujourd’hui que la période de non pêche a débuté confirme la version de notre source. La question qui se pose est celle de savoir où ces vendeuses trouvent-t-elles ces sardines « fraiches » ?
Source : La Lettre Verte