Mis sous pression par le dispositif constitutionnel du pays et les nombreuses attentes des populations, au regard du retard cumulé dans la préparation et la mise en œuvre des opérations de Recensement général de la population et des logements (RGPL) 2023 – dont le dernier acte a eu lieu en 2013 – le gouvernement gabonais s’est (enfin) résolu à l’organisation du prochain recensement général de la population qui est attendu depuis plusieurs mois.
C’est la quintessence d’une des décisions prises par le Conseil des Ministres du 10 août 2022, à travers le projet de décret portant organisation d’un « Recensement général de la population et des logements en République gabonaise en 2023 ».
Le RGPL a pour objectif de définir la maitrise de la situation du pays sur le plan de la densité démographique, économique, sociale et culturelle pour améliorer la prise en compte des politiques publiques de développement visant l’amélioration des conditions de vie des populations sur toute l’étendue du territoire national.
Lors de son audition, en juillet dernier, ndlr, par la Cour Constitutionnelle sur cette prérogative gouvernementale, la Ministre du budget et des comptes publics, Edith Ekiri Mounombi Oyouomi, avait rassuré les Juges constitutionnels sur la disponibilité du gouvernement gabonais à remplir cette obligation régalienne.
Notons que le RGPL est une opération décale du gouvernement qui permet aux pouvoirs publics de disposer des statistiques fiables sur l’évolution de la densité démographique et des logements au Gabon.
Thierry Mocktar