Auditionné en octobre dernier par la Cour Constitutionnelle, dans le cadre des missions régaliennes du Ministère de l’intérieur, notamment en ce qui concerne la production, l’établissement et la délivrance de la Carte nationale d’identité (CNI) dans la perspective des élections politiques de 2023, Lambert-Noël Matha, avait pourtant fait la promesse aux juges constitutionnels d’un retour à la normale pour le mois de décembre en cours.
En plein milieu de ce délai du Ministre en charge de l’intérieur, l’opération de l’établissement et de délivrance aux ayants droit de la Carte nationale d’identité n’a toujours pas débutée. Et les gabonais toujours en attente.
Et de scruter l’horizon, où rien ne semble poindre du côté de l’Avenue de Cointet, siège du Ministère de l’intérieur. Que se passe-t-il donc au sein de ce département ministériel qui ne semble pas se préoccuper de l’importance de ce document pour la communauté gabonaise, dont certains attendent se procurer le document pour la première fois.
Alors que d’autres souhaitent le renouveler pour leurs différentes transactions quotidiennes. Vu que les récépissés délivrés par les différentes unités de police compétentes sont parfois refoulés pour non validité juridique et légale vu qu’aucun texte de loi ne l’atteste.
Le gouvernement Rose-Christiane Ossouka Raponda a-t-il mené en bateau la Cour Constitutionnelle pour se sortir de l’étau de la haute juridiction ? Alors que la délivrance d’une Carte nationale d’identité est tributaire de la confirmation de la nationalité de son détenteur comme l’exige la loi. A quelques mois des élections politiques générales, il paraît tout de même d’un cynisme illogique de voir le Ministère de l’intérieur versé dans des tribulations qui ne se justifient nullement. Pendant ce temps, les gabonais sont toujours dans l’expectative la plus totale après le passage de Lambert-Noël Matha devant la haute juridiction.
Et qui semble vouloir s’enferrer dans le zèle de ses fonctions ministérielles. Pendant ce temps, il est d’une facilité et rapidité dans l’établissement et la délivrance des titres de séjour payants qui est offerte aux expatriés. En effet, le Gabon est aujourd’hui l’unique référence planétaire qui peine à délivrer une Carte nationale d’identité à ses ressortissants.
Toute chose qui ne semble pas préoccuper les pouvoirs publics, ils auraient sans doute d’autres chats à fouetter.
Thierry Mocktar