Secoué depuis plusieurs mois par des mouvements de grève à répétition, le climat syndical des régies financières est aujourd’hui instrumentalisé par la mainmise des politiques. De nombreux adhérents des syndicats des régies financières sont fortement impactés et à la solde des partis politiques tant de l’opposition que de la majorité.
Pour l’Inspecteur des Impôts, Sylvain Ombindha Talhewya 3, Secrétaire général de la FECOREFI (Fédération des collecteurs des régies financières), tirant le bilan de la dernière grève des régies financières : « l’objectif de l’intrusion des « politiques » dans les revendications syndicales et sociales a pour but de neutraliser, en faveur de l’exécutif, nos mouvements légitimes en agissant contre les intérêts des agents ».
Depuis le 13 juillet 2020, la FECOREFI, reste intransigeante sur les questions professionnelles d’éthique et de déontologie. Malgré les intimidations, les manigances et pressions de toutes sortes sur des agents grévistes. En effet, les maux qui minent le secteur des régies financières au Gabon sont nombreux. Mais les principaux sont : la régularisation de situations administratives de nombreux gabonais et les conditions lamentables de travail.
Dans ces conditions déplorables comment demander à un agent d’être performant quand il n’a même pas le minimum pour assumer sa tâche quotidienne, indique le leader syndical. Il faut donc arrimer le management des régies financières du Gabon à la réalité sociétales du pays. Il y’a aussi le problème de l’élargissement de l’assiette fiscale à résoudre.
Il y’a, certes, des efforts qui sont faits sous la pression de l’action de grève de la FECOREFI.
Thierry Mocktar