Créée dans les années 1990, à la faveur de l’instauration au Gabon du multipartisme intégral, la formation du PSD (Parti social-démocrate), traverse actuellement une zone de turbulence. En effet, le parti qui a pour emblème une sirène dans les eaux de la Ngounié, semble être secoué, ses derniers temps, par une vague d’adversité, entre, Pierre Claver Maganga Moussavou, président-fondateur, et, son fils Biendi Maganga Moussavou, parti faire-valoir son militantisme au Parti démocratique gabonais (PDG), grand rival politique du parti au pouvoir.
D’un ton ferme, le leader du PSD dont la formation se réclame depuis toujours d’une opposition responsable, d’un ton ferme dénonce depuis quelques jours les manigances de son rejeton, visant à dégarnir le parti de ses militants sans grands succès.
En vue de les intégrer et renforcer sa nouvelle formation politique, dont il vient d’adhérer dans la commune de Mouila où il a été officiellement présenté aux populations. Une situation qui n’est pas pour déplaire Pierre Claver Maganga Moussavou qui s’est toujours présenté comme un fervent opposant du régime en place.
D’aucuns pensent à un syndrome à la « Ntoutoume Emane » qui ébranle le PSD. À la seule différence que Jean François Ntoutoume Emane n’a jamais été président ni fondateur du PDG. Et à ces derniers de s’interroger sur les mobiles qui animent Biendi Maganga Moussavou. Quand on sait qu’il n’a jamais été un véritable leader politique dans sa contrée.
C’est plutôt la hiérarchie politique locale du parti au pouvoir qui devrait être aux abois. Dans la mesure où l’adhésion du fils Maganga Moussavou va forcément bousculer l’ordre hiérarchique établi.
Pourtant, le Parti social-démocrate est la formation politique qui a toujours exprimé une vive opposition au parti au pouvoir dans la commune de Mouila. D’ailleurs, le départ de Biendi Maganga Moussavou est beaucoup plus considéré comme sans conséquence ni au plan politique ni sur le fonctionnement du parti.
D’ailleurs, le membre du gouvernement n’est pas non plus parvenu à gagner l’estime des militants de la vague « jaune ».
Par Thierry Mocktar